10èmes journées de Cinéma suisse à Montpellier !
Les horloges montpelliéraines se mettent à l’heure suisse ! Du 17 au 20 février aura lieu la 10ème édition des journées de Cinéma suisse au Centre Rabelais et au cinéma Gaumont de la Comédie à Montpellier. Cette année, 9 films suisses ainsi que 4 courts-métrages seront présentés au public par Christine Bolliger-Erard, directrice artistique de l’événement. Focus sur cet événement culturel montpelliérain à l’accent suisse !
Faire venir la Suisse jusqu’à Montpellier pour donner de la voix aux films produits par la Suisse. C’est le sens de cet événement cinématographique mené par la suissesse Christine Bolliger-Erard, historienne en cinéma.
Du documentaire au Drame, en passant par la science-fiction, le programme est destiné à l’ensemble des familles montpelliéraines. Cette sélection personnelle présente les films qui ont eu, pour la plupart, un franc succès au box-office suisse et que la majeure partie des spectateurs français n’ont pas eu la chance de découvrir.

Christine Bolliger-Erard lors de la présentation des 10èmes journées de cinéma suisse. © Fessoil Abdou
Nous sommes allés à la rencontre de Christine Bolliger-Erard afin d’en savoir plus sur cet événement cinématographique, elle nous explique sa motivation de faire découvrir le cinéma suisse aux montpelliérains.
#Conférence de presse de la 10ème édition des journées de #cinéma Suisse (17>20 février Centre Rabelais) au Gazette Café #Montpellier pic.twitter.com/tdP2uOQXV1
— LeNouveauMontpellier (@LeNouveauMtp) February 1, 2017
Le Nouveau Montpellier : Pouvez-vous nous présenter votre festival de Cinéma suisse ?
Christine Bolliger-Erard :
L’idée de ce festival m’est venue quand je suis arrivée à Montpellier. J’ai fréquenté des cercles de cinéphiles qui disaient connaître le cinéma suisse mais qui connaissaient surtout celui des années 70’ / 80’ à l’instar du cinéma d’aujourd’hui.
Actuellement il y a encore 60 à 80 films suisses, tout genre confondu, produits chaque année.
C’est en allant au festival chrétien du Cinéma que j’ai appris à présenter des films et à avoir un échange avec le public. Et puis un jour je me suis dit que j’avais tout en main pour organiser une manifestation culturelle autour du cinéma suisse. Je me suis alors rapprochée du cinéma Diagonal de Montpellier, ce fut la première édition et sur une semaine nous avons proposé cinq films au grand public. D’année en année, j’ai pris de l’assurance, j’ai multiplié les films en présentation, puis je me suis tournée vers le Centre Rabelais. Les journées de Cinéma suisse étaient officiellement lancées.
Cette année vous présentez la 10ème édition de ces journées de Cinéma suisse. Comment s’organise un tel festival de cinéma à Montpellier ?
On a créé beaucoup de partenariats avec les étudiants ou bien la Gazette café par exemple, cela élargit notre champ de visibilité. Certaines personnes qui nous suivent depuis le début, nous reconnaissent et nous témoignent de leur fidélité pour ce festival, on est devenu une petite institution dans le paysage cinématographique de Montpellier.
On est le seul festival en France à mettre en exergue le cinéma suisse.
On est tous des bénévoles, chacun a son propre rôle dans ce festival et cela demande beaucoup de temps. Cette année, j’ai été aidé par des étudiants pour préparer le contenu des affiches mais aussi le dossier de presse entre autres. C’est un énorme travail, qui représente beaucoup de temps et d’organisation.
Ce festival s’adresse à tous les publics et notamment aux étudiants montpelliérains. Pouvez-vous nous parler de cette vocation de faire découvrir le cinéma suisse aux étudiants ?
Cela a été une réelle volonté de ma part d’intéresser les étudiants au cinéma suisse et cela depuis quelques années désormais. Je me suis rapidement rapprochée des universités montpelliéraines, cela a marché relativement bien. Au fur et à mesure des années, j’ai appris à m’adresser auprès des jeunes et des étudiants, j’ai réussi à les interpeler en leur proposant par exemple du bénévolat voire des stages. Cela demande beaucoup de travail, ce n’est pas toujours évident de travailler avec des étudiants, mais j’essaie de leur apporter un maximum de ma personne. Le fait de proposer un film fantastique comme Heimatland, participe grandement à ce rapprochement du festival avec les étudiants et la jeune population. De par la diversité de ce choix de film, on essaie de toucher le plus de monde possible.
En parlant de diversité du choix des films, comment cette programmation a vu le jour ?
Le choix des films se fait selon mes envies personnelles : cela peut être un coup de cœur par exemple. Quand je vais à Soleure en Suisse et que je tombe sur un film qui me plaît, je décide de le mettre dans ma programmation et je m’empresse d’aller voir le réalisateur dudit film pour lui demander son autorisation pour que je présente son film dans mon festival. Dans certains cas, ce sont des recommandations, je fais des propositions à mon équipe et on discute ensemble pour savoir si on sélectionne ou non le film en question. La diversité des genres, les différents sujets traités dans ces films ainsi que la résonance internationale que les réalisateurs apportent à leur œuvre, me donne cette envie de partager ce cinéma suisse au public montpelliérain.
A J-15 du début du festival à #Montpellier, nous somme fiers de vous partager le beau programme des Dixièmes #JournéesDeCinémaSuisse pic.twitter.com/DUTaivxynX
— Cinéma Suisse 34 (@cineSuisseMontp) February 2, 2017
De par la diversité des films proposés, petits comme grands pourront savourer ce festival. Le film Schellen-Ursli attirera l’attention des enfants qui découvriront l’histoire du tout jeune Ursli et de sa petite clochette. Pour les amoureux, le film Le temps d’Ana leur fera passer un moment romantique avec une histoire d’amour prenant place au siècle dernier. Lina risque d’en bouleverser plus d’un en traitant d’un sujet grave et d’actualité, à savoir l’abandon forcé d’enfants.
Heimatland (l’amère patrie) est notre coup de cœur. Film fantastique réalisé par une dizaine de jeunes réalisateurs suisses qui ont collaboré ensemble pour donner comme résultat un récit qui parait angoissant voire apocalyptique. Le spectateur est ainsi plongé dans la détresse des habitants de la Suisse qui doivent faire face à l’arrivée d’un mystérieux nuage qui semble ne pas vouloir quitter le ciel helvétique. Ce film sera projeté au Centre Rabelais le lundi 20 février à 17h30.
La 10ème journée de Cinéma suisse débutera par la soirée d’ouverture vendredi 17 février 2017 à 20h30 au Centre Rabelais avec le film La vanité de Lionel Baier. Avec une programmation de quatre jours, le festival se terminera au cinéma Gaumont de la Comédie de Montpellier le lundi 20 février à 20h30 avec le film muet la vocation d’André Carel de Jean Choux accompagné d’un concert pianiste / contrebassiste de Pierre Coulon Cerisier et Frédéric Léger.
Pour de plus amples informations, concernant la programmation des films et les horaires.