Agora des Savoirs : inauguration de la 6e année
Mercredi 5 novembre, la première conférence de la 6e année de l’Agora des Savoirs a été inaugurée. Le sujet de celle-ci, « Baudelaire dépolitiqué », a fait salle comble. Les élus présents s’en sont réjouis.
Le monde arrive et la salle se remplit rapidement. Certains élus sont déjà là et saluent à l’entrée les arrivants. Philippe Saurel, maire de la ville et président de l’Agglomération, tient le poste tout au long des entrées. Bernard Travier, délégué à la culture à l’Agglomération, salue à son tour les arrivants et va s’asseoir au premier rang, un peu sur le côté pour laisser la place à la mairie. Cédric de Saint Jouan, adjoint au maire délégué à la culture, arrive un peu plus tard avant d’aller s’installer rapidement au milieu du premier rang. Protocole oblige.
Des discours pour une inauguration
C’est Monsieur le Maire qui inaugure cette Agora des Savoirs en remerciant toutes les personnes présentes ainsi que les partenaires de cet événement. Il souligne d’autre part que l’Agora des Savoirs est « une initiative à l’actif d’Hélène Mandroux ». D’ailleurs, Michaël Delafosse, l’adjoint au maire délégué à la culture durant la mandature de cette dernière, est présent dans la salle.
Philippe Saurel a ensuite souligné la richesse proposée par l’Agora des Savoirs qui parle de « sciences humaines, de sciences dures, de chimie, de physique et d’astro… nomie », laissant un doute sur la fin du dernier mot pour faire sourire le public. L’Agora des Savoirs est importante car pour lui, « c’est ainsi que le progrès gagne l’humanité ».
Le professeur Michel Miaille, co-président du conseil scientifique qui concocte les conférences, a pris le relais pour annoncer le programme des 24 conférences de l’année à venir. Le thème de cette année est (R)EVOLUTION(S). Il a tenu à s’attarder sur le terme de révolution qui a un double sens : « C’est un mot qui est une rupture ou un retour au point de départ, aux origines », avant de souligner le choix de mettre un « S » à la fin du mot car il y a une « pluralité des sens et des sciences ».
C’est un professeur enthousiaste qui a présenté l’invité du jour, Antoine Compagnon, non sans une note d’humour à propos du CV de cet invité : « Si l’on dit tout, ça prend l’air d’une rubrique nécrologique. » On retiendra que cet invité est membre du Collège de France, celui dont Michel Miaille dit que « si l’Université ne veut pas traiter les savoirs actuels, le Collège de France est là ».
La conférence
Antoine Compagnon a choisi de parler de Baudelaire et s’il passe rapidement sur la biographie classique du poète, son propos est riche sur la vie de l’époque, sur la participation de Baudelaire à la révolution de 1848 et sur l’évolution de ses opinions. Il cite à de nombreuses reprises des écrits personnels de Charles Baudelaire. Pour cette conférence-là, il fallait connaitre un peu la vie de l’auteur et l’histoire française pour suivre en toute sérénité !
Le support visuel, au début peu utilisé par Antoine Compagnon, a, par la suite, pris une ampleur très intéressante. En effet, le public a pu voir des tableaux où apparaissait l’auteur, peints par ses amis Courbet et Manet ainsi que l’écriture du poète.
Suite à la conférence, Michel Miaille et Antoine Compagnon ont initié le traditionnel débat où tous peuvent intervenir. C’est en ça que l’Agora mérite son nom d’agora.
Chaque semaine, le mercredi matin, vous pouvez retrouver une interview de l’invité du soir sur Direct Matin Montpellier + et suivre le soir-même la conférence en direct sur le site internet de la ville, sur Divergence FM (93.9) ou au Centre Rabelais.
(Crédit photo de Une : © Audrey Villate)