Les bittes de la Rue des Sœurs Noires reprennent des couleurs
Samedi 11 janvier, à l’appel d’une seule personne, François Baraize, les gens sont venus repeindre les bittes installées par la mairie en 2004 dans la Rue des Sœurs Noires. Souvenir du « À chacun sa bitte ».
Un événement qui se réitère
En 2004, la ville transforme l’Écusson en centre piéton. 70 bittes qui bloquaient la circulation se retrouvent inutiles. Début 2005, les riverains dont certains étaient artistes décident de les peindre. François Baraize explique : « Y’a 10 ans, c’était un collectif informel artistique, des riverains qui fréquentaient les bars de la rue. »

Bitte retraçant l’historique par François Baraize
(Crédit photo : © Audrey Villate)
Depuis, certaines bittes taguées ou abîmées par les intempéries ont été refaites. « On en a refait trois l’an dernier mais depuis 2005, il y en a une dizaine qui n’ont jamais été touchées. » C’est donc à son initiative personnelle que l’événement se réitère, presque 10 ans après.

Il faut parfois attendre que la base sèche avant de continuer !
(Crédit photo : © Audrey Villate)
Une organisation qui n’en est pas une
Un événement Facebook pour appeler les gens à venir peindre comptait 120 inscrits. Chacun n’aura pas la sienne mais François Baraize est contre l’organisation : « Cela permet de se responsabiliser. » Par la suite, il compte demander à la mairie du vernis anti-tags pour vernir les bittes et préserver le travail des gens qui se sont déplacés.

L’occasion pour certains de faire passer des messages
(Crédit photo : © Audrey Villate)
S’il a lancé cet événement, c’est parce qu’il se considère comme « activiste de l’art dans l’espace public, c’est la forme qui m’intéresse le plus ». Pour lui, c’est important qu’« artistes chevronnés et amateurs s’approprient un objet de l’espace commun ». Nonchalamment, il s’avance vers Annabelle Vauvrecy qui appartient à la première catégorie. Celle-ci était déjà là lors de la première édition. Elle est venue tôt ce samedi matin pour pouvoir repeindre la bitte devant le numéro 14 de la rue, ayant habité 12 ans dans cet immeuble.

Annabelle Vauvrecy au travail
(Crédit photo : © Audrey Villate)
Un support inhabituel
Annabelle a repeint entièrement en noir la bitte et fait des petits pois blancs à la base. « Les petits pois, c’est ma signature et comme j’adore les chaussures, je vais faire dessus des chaussures rouges. J’ai été vendeuse de chaussures pour les enfants. » Elle confie : « C’est pas un support habituel, j’ai fait des essais sur un bidon sur mon balcon, mais c’est pas pareil ! C’est génial de changer. » Elle qui expose « chez Ouam », à « L’annexe », effectivement ça doit la changer.

La bitte d’Annabelle Vauvrecy
(Crédit photo : © Audrey Villate)
Elle n’est pas la seule à s’approprier les bittes. Il est tôt mais ils sont déjà une demi-douzaine au travail, la plupart sont en train de faire une base propre de la couleur de leur choix pour laisser libre court à leur imagination par la suite.

Les bittes menant à St-Roch
(Crédit photo : © Audrey Villate)
Espérons que ces œuvres très personnelles bénéficieront des bons soins de la mairie, car ces belles couleurs font figure d’arcs-en-ciel au milieu du paysage urbain. Une belle initiative !

La bitte de l’amour et plein d’autres sont à découvrir !
(Crédit photo : © Audrey Villate)
(Crédit photo de Une, la Rue des Sœurs Noires : © Audrey Villate)