Festival Montpellier Danse 2014 : une 34e édition attendue
« Un festival pour faire la fête », voilà ce que sera la 34e édition du Festival Montpellier Danse qui se déroulera du 22 juin au 5 juillet 2014. Trois lieux culturels de la ville accueilleront les représentations : le Théâtre de la Vignette, l’Opéra Berlioz et l’Agora, cité internationale de la Danse. Ce dernier lieu composera pour la grande majorité des dates du festival.
L’Agora, cité internationale de la Danse
Simultanément couvent des Ursulines au XVIIe siècle, prison puis caserne au XIXe siècle, classés à l’inventaire des monuments historiques en 1907, l’ensemble des bâtiments qui composent l’Agora deviennent le Centre chorégraphique national de Montpellier en 1997 pour devenir la cité internationale de la Danse en 2010. Délaissée ces derniers festivals au profit des grandes créations données à l’Opéra Berlioz, elle reprend pour cette 34e édition la place centrale de représentation des œuvres chorégraphiques (95% de la programmation).
Le Théâtre de l’Agora accueillera la soirée d’ouverture du Festival avec Angelin Preljocaj et sa pièce Empty moves dont les trois parties seront pour la première fois réunies. Fidèle du festival, nous retrouverons également Salia Sanou avec sa pièce Clameur des arènes par laquelle il nous fera partager la tradition des lutteurs sénégalais tout en interrogeant le sens de la lutte, entre puissance physique et danse. Alonzo King clôturera le festival dans le Théâtre avec trois pièces, Concerto for two violins // Quintet // Resin, où il exprimera toute l’amplitude de sa danse, inventive, sensuelle et virtuose. Si le Théâtre de l’Agora est un lieu fixé, la Cour Carrée est un lieu de constructions éphémères où se tiendront deux pièces qui en réinventeront l’espace : celle d’Emanuel Gat, Plage romantique (500 places pour 3 représentations) et celle d’Israel Galván, Solo (300 places pour 5 représentations).

Défilé de Christian Lacroix, 2007 (Crédit photo © Grégoire Korganov)
Trois pièces pour l’Opéra Berlioz
Salle aux dimensions imposantes, l’Opéra Berlioz se donne difficilement aux chorégraphes. Pour cette 34e édition, seuls trois en relèvent le défi. Sidi Larbi Cherkaoui & Yabin Wang évolueront dans cet espace, distillant les atmosphères avec une relation au corps interrogeant l’environnement médical de la naissance et de la mort. Wayne McGregor leur succédera avec sa pièce Atmos questionnant le mouvement du corps et de l’être humain. Cette représentation sera relayée par le logiciel « Becoming », sorte de danseur doté d’intelligence artificielle avec lequel les danseurs interagissent. Boris Charmatz terminera avec sa pièce enfant avec, selon ses dires, « un appel de circulation et d’ouverture », mettant en scène les danseurs adultes et une communauté d’enfants dans une réflexion sur l’innocence et la violence du réel.

enfant, Boris Charmatz (Crédit photo © Marc Domage)
Un festival à la rencontre du public
La 34e édition du festival saura répondre aux temps difficiles que vit la société française. Ainsi, 7000 places seront vendues entre 10 et 15 euros et 2500 places seront réservées aux jeunes et aux bénéficiaires des minimas sociaux. Les nombreuses représentations gratuites dans dix nouvelles villes de l’Agglomération permettront à tous de côtoyer les plus grands chorégraphes du festival. Cette année encore seront organisées Les Grandes Leçons. Débutants ou confirmés en danse, vous pourrez, l’espace d’une heure, vous laisser guider dans les grands mouvements des chorégraphes du festival.
Salle plus large que profonde, le Théâtre de la Vignette (Université Montpellier III) renforce cette proximité avec le public. Matthieu Hocquemiller y présentera sa pièce, (nou), résultat de son travail autour des représentations des genres et des sexualités. Déjà sujet à polémique, cette création est pour lui l’occasion de « créer les images qui amènent d’autres positions, d’autres usages du corps ». Marlene Monteiro Freitas proposera une pièce sous tension, où les danseurs sont emprisonnés, enfermés, soumis au rythme des cymbales présentes sur scène. Yann Lheureux clôturera avec Flag, triptyque construit autour d’interprètes individuels du déplacement urbain.

(nou), Matthieu Hocquemiller (Crédit photo © Alexis Lautier)
Grégoire Korganov et sa Sortie de Scène, fil rouge photographique
Après Emanuel Gat l’an passé, Grégoire Korganov nous propose cette année un nouveau rapport à l’image. Il sera en résidence active pendant les quinze jours du festival, proposant une exposition vivante avec des prises de vue effectuées en amont tandis que d’autres, prises en sortie de scène, révéleront les danseurs après l’effort. Ces clichés seront exposés dans les galeries de l’Agora et évolueront tout au long du festival. « Je photographierai la danse en creux sur le corps arrêté des danseurs. Ce n’est pas l’exécution du mouvement qui m’intéresse mais sa trace sur l’interprète immobile » (G. Korganov).
Renseignements et billetterie :
Montpellier Danse / Agora, cité internationale de la Danse
18 rue Sainte-Ursule, Montpellier
ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h
0 800 600 740 / www.montpellierdanse.com
(Crédit photo de Une © Guid, Angelin Preljocaj, Direction de la Communication de Montpellier Agglomération)