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Société
Home›Société›Gilets Jaunes VS Journalistes : La défiance des médias

Gilets Jaunes VS Journalistes : La défiance des médias

Par Lisa Martinez
23 novembre 2018
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Gilets Jaunes Montpellier

Gilets Jaunes. © Lisa Martinez

Voilà maintenant plusieurs jours que dure le mouvement d’opposition des gilets jaunes. De nombreux témoignages de violence entre ces derniers et les journalistes circulent sur les réseaux sociaux et font le buzz. Ils témoignent d’un mouvement hostile contre les médias de la part de l’ensemble de l’opinion publique, suite à la transmission d’informations erronées à propos de cette crise. 

Les manifestants présents  dimanche 18 novembre, au rond point de Prés d’arènes à Montpellier, n’ont pas aperçu de journalistes et pensent que ces derniers ne les soutiennent pas. Ils dénoncent la communication d’informations « relativement » erronées, partagées sur les médias institutionnalisés et ayant provoqué leur colère contre les journalistes. Selon Théo, un jeune gilet jaune présent sur les lieux, le nombre de personnes à manifester, samedi 17 novembre, était plus proche des un million cinq cent mille personnes dans la rue que des trois cent mille comme communiqué par les médias. 

De même, Emilie Halhal Aubert, jeune femme de 21 ans qui travaille dans un service d’aide à la personne, nous dit qu’en réalité, ce ne sont pas sept cents motards qui étaient présents samedi, mais plus de deux mille. « C’est un écart qui n’est quand même pas négligeable, même si on sait tous qu’on est censuré et que les chiffres sont faussés. Malgré ça, les médias institutionnalisés ont toujours le dernier mot. Il est important pour tout le monde d’avoir au moins une part de vérité, même si l’on sait qu’ils feront tout pour qu’on n’y ait pas accès. » 

Gilets Jaunes Montpellier

© Lisa Martinez

Bien sûr, quelques questionnements sont évoqués tels que l’identité des commanditaires de la diffusion de l’information officielle, la vérification des informations par les journalistes, la véracité des propos… Mais également celle de la censure, évoquée au travers de la vidéo de la journaliste de France 3 Télévision, qui s’est faite interrompre en direct lorsque les débordements des forces de l’ordre ont été évoqués. Même si, depuis, la censure a été démentie, le doute persiste. 

Certaines publications et comptes Facebook, liés à l’organisation du mouvement, ont été supprimés des réseaux, sans explications. Les gilets jaunes impliqués sont dans l’incompréhension la plus totale et ressentent ces suppressions comme une attaque contre leur mouvement. Ils souhaiteraient que les journalistes écoutent le peuple, qui aujourd’hui est présent dans la rue, car ils ont accès à des informations que les manifestants n’ont pas. De plus, ils se demandent pourquoi les photos et vidéos partagées sur les réseaux, montrant l’ensemble des rassemblements en France, ne sont pas rendues officiellement publiques. 

La défense des journalistes de Montpellier, représentée sur #payetoiunjournaliste 

Ce mélange de méfiance, colère, inquiétudes, incertitudes… a mené à de nombreuses agressions de journalistes par certains gilets jaunes, notamment dans la région de Montpellier. Ces actes malveillants, ayant régulièrement lieu ces dernières années, témoignent de la fracture entre un peuple démuni et des journalistes impuissants. Avec ce mouvement, on assiste à une escalade de la violence. Comme avec les deux journalistes de BFM qui se sont fait insulter, agresser et cracher dessus. Lundi encore, des gilets jaunes étaient présents devant les locaux de BFM Montpellier, pour huer les journalistes qui en sortaient. 

C’est suite à cette multiplication de violence, et à la violente agression de son amie Céline Durchon, que Gwen Saulnier, pigiste en presse écrite depuis plus de 20 ans, a décidé dimanche 18 novembre au soir, d’initier un nouveau mouvement de défense sur les réseaux sociaux avec le groupe #Payetoiunjournaliste. Elle nous raconte qu’elle a pris cette décision sans prendre le temps d’en informer son collectif: « On y pensait depuis un moment, mais c’est parti d’un coup de sang. L’agression de mon amie m’a vraiment atteinte, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je pense que ça commence à aller trop loin, il faut rétablir la discussion, ouvrir le débat auprès des journalistes et du public, car nous aussi nous sommes des personnes.» 

Parce qu’il y a trop d’agressions (verbales et physiques) de confrères depuis trop d’années, et parce qu’on juge une démocratie à la manière dont elle traite ses #journalistes, rdv sur #Payetoiunjournaliste
👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇https://t.co/ourlAGXaMG…
CP par ici 👇👇👇👇 pic.twitter.com/v5KkpOhZQV

— Sébastien Hoebrechts (@SHoebrechts) 19 novembre 2018

Pour ce faire, le collectif #Payetoiunjournaliste travaille désormais à la création d’outils et de solutions concrètes pour faire avancer le débat. Sur la page Facebook du mouvement, les journalistes sont révoltés et sont de plus en plus nombreux à s’exprimer sur les maltraitances qu’ils subissent. On assiste à l’installation d’un malaise et d’une mauvaise ambiance au sein de la profession.

Ce mouvement a été lancé à cause des affrontements qui ont lieu aujourd’hui avec les gilets jaunes, « mais ce sont des situations qui sont plus que courantes dans le métier » nous explique Gwen. Il est important pour l’ensemble des membres de la profession de défendre le travail qui les passionne, et qu’ils réalisent avec le plus de rigueur possible. On voit donc une nouvelle fois dans l’histoire, un amalgame se créer entre le rôle de l’état et celui des journalistes. Cette dernière est issue de cette suspicion qui plane sur le système médiatique, et qui, en tant qu’énième facteur d’incertitude, attise la colère et la violence de certains manifestants. 

Gilets jaunes : l’absence du gouvernement face à cette crise politique 

Pour les gilets jaunes, cet élan de violence subi par les journalistes est de la faute du gouvernement. Ce dernier qui opprime le petit peuple, et qui aurait peur que la vérité n’éclate sur la réalité de l’impact du mouvement, impliquant plus de 3 français sur 4, selon Odoxa. Une théorie étayée par l’absence de communication de la part du Président de la République, et cela « même avec ce qu’il se passe dans son pays ». Quant aux rares interventions du Premier Ministre, elles n’ont pas su apaiser leur colère.

Mihaela Alexandra Tudor, enseignante chercheuse à l’université Paul Valéry à Montpellier, Maitre de conférence et experte dans les médias et l’opinion publique nous éclaire à ce sujet. Elle nous explique: « Le problème qui est posé aux politiques, c’est le fait que ces protestations sont incarnées, de façon très importante, dans la rue mais aussi sur les médias sociaux. Ce qui veut dire que, à la vue de la perte de confiance généralisée du peuple en l’autorité et dans les médias institutionnels, l’état ne trouve pas d’interlocuteur. Le gouvernement doit trouver des réponses qui ne sont plus des réponses traditionnelles, car ce n’est pas une situation de protestation classique.»

Nous avons tout de même trouvé le soutien de certains élus locaux qui défendent la cause des gilets jaunes, tout en déplorant les agressions faites aux journalistes. A l’image de Marie-Noelle Sibieude, citoyenne écologiste de la ville de Clapiers, qui avait fait un communiqué de presse annonçant son soutien à l’action des gilets jaunes dans le respect de leur indépendance. Elle affirme que « les français ne sont pas prêts à intégrer la transition écologique qui leur est imposée et comprend la colère du peuple. »

Citoyenne écologique

Communiqué de presse Marie-Noëlle Sibieude citoyenne écologique

Selon elle, ce mouvement est né de la peur et de l’inquiétude grandissante des français et non pas de revendications en tout genre. Elle insiste sur la liberté d’expression de tous les français, et sur le fait qu’ils doivent être entendus: «Je reste une fervente militante de la liberté de la presse, et je pense que la parole d’un journaliste doit être respectée. La liberté de la presse pour moi est tout aussi primordiale, que l’est la démocratie ». 

En tant que militante politique et élue, elle croit encore en la libre parole des journalistes. Même si, elle considère que certains journalistes se permettent de faire des amalgames et d’inciter à la haine. Elle nous donne l’exemple d’un journaliste ayant fait des articles sur les réseaux sociaux, à propos des gilets jaunes qui ont demandé à trois personnes, qui se situaient dans leur voiture, d’enlever leurs voiles. En son sens, ce genre d’attitudes et d’amalgames, tout comme les violences qui sont faites aux journalistes par les gilets jaunes, sont un phénomène indépendant qui n’a rien à voir avec le mouvement. 

Elle pointe également les faiblesses de la communication du gouvernement, qui aurait dû dialoguer davantage autour de ce conflit, encore plus avec ce sentiment d’insécurité grandissante. L’état est absent de la situation de communication, la colère est donc re-dirigée vers les journalistes, seuls représentants des institutions étatiques sur les lieux et responsables de la couverture médiatique. 

Les réseaux sociaux ou l’apparition d’un 5e pouvoir ? 

Malgré les reproches faits, les gilets jaunes montpelliérains disent ne pas prendre en compte les dires des journalistes et revendiquent fièrement le fait d’avoir organisé leur propre mouvement, à travers les réseaux sociaux. Depuis quelques semaines, le hashtag #GiletsJaunes a envahi progressivement la toile. Sur Twitter, le hashtag est toujours classé parmi les top tweets (les plus utilisés/publiés du moment). Ils insistent sur le fait qu’ils n’ont pas besoin des journalistes pour communiquer tous ensemble, que ce système fonctionne très bien. Les informations passent et sont relayées de la même façon. « On se débrouille comme on peut mais on est tous ensemble et c’est ça qui est important » comme nous le dit Emilie.

Notre experte en médias ajoute que «malgré l’amalgame qui est fait, il y a cette possibilité, offerte aujourd’hui par les médias émergents, de pouvoir faire entendre la voix des citoyens lambdas. Ils n’ont plus besoin des institutions, partis politiques ou autres médias institutionnalisés, auxquels ils sont censés avoir accès » . On peut donc constater la transformation de l’autorité ainsi que l’apparition d’un 5e pouvoir, constitué par les médias émergents. Ces derniers ont permis au mouvement des gilets jaunes de devenir le symbole d’une crise de confiance dans la politique du gouvernement et de crise de la démocratie représentative, à l’international. 

Mais les réseaux sociaux ont également permis aux journalistes accusés et agressés de se défendre, et de monter un mouvement grandissant de défense contre les attaques qu’ils subissent. Les médias émergents viennent rééquilibrer légèrement la situation, en ce qui concerne la représentation des voix et l’expression dans l’espace public médiatique. Mihaela Tudor nous explique que ce monde nouveau doit être maitrisé par les politiques et les acteurs traditionnels de l’espace public médiatique. Puisque c’est à l’intérieur de celui-ci qu’ils doivent trouver des réponses et prendre des décisions plus appropriées, afin que les conflits ne s’intensifient pas. Cette multiplication de mouvements de protestations via les médias sociaux, est le signe d’un besoin d‘intervention citoyenne par participation directe sur la décision politique.

Les manifestants se disent tout de même prêts à communiquer et à dialoguer avec les journalistes qui solliciteraient leur témoignage. Les manifestants présents nous disent que le travail des journalistes, est important, voire nécéssaire. Car ils ont un impact sur la société et peuvent faire passer des messages mais qu’ils doivent dire la vérité et penser à partager les images diffusées par les gilets jaunes sur les réseaux.

Certains regrettent même que les journalistes ne se joignent pas à la mobilisation, comme l’ont fait les forces de l’ordre vendredi matin à Frontignan en  déposant les casques, ils ont par la même manifesté leur solidarité au mouvement, et cela en plusieurs endroits de France. Emilie nous disait un peu plus tôt dans la semaine que, selon elle, si les journalistes s’en mêlaient, «cela aurait encore plus d’impact sur le gouvernement, et les choses changeraient sans doute un peu plus vite». Depuis, divers corps de métiers ont rejoint le mouvement des gilets jaunes : les routiers, les avocats du barreau de Limoges, les raffineries, FO Transports, les professions médicales, les lycéens… Les étudiants ainsi que les agriculteurs sont également appelés à se joindre au mouvement de protestation, qui va se poursuivre. La CGT légitime quant à elle le mouvement, et appelle à la grève le 1er décembre.

Les membres du mouvement, dans leur ensemble, reconnaissent tout de même que tous les journalistes ne diffusent pas que de fausses informations. Ils rappellent également que cela ne sert à rien de malmener les journalistes, et que ce n’est vraiment pas l’ambition première du mouvement. 

« Il faut bien comprendre qu’on n’est pas des anarchistes, on n’est pas non plus des révolutionnaires, on est juste des êtres humains qui en ont marre. Donc, s’il y a un message à faire parvenir aux journalistes ce serait qu’en vérité il n’y a pas de problème entre gilets jaunes et journalistes, le problème c’est le mensonge. Nous on demande juste de l’aide.» Emilie, 21 ans, Mouvement des gilets jaunes.

Autre lien suggéré:

https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/medias-midi-pyrenees/2018/11/19/le-gilets-sont-jaunes-la-colere-est-noire-et-les-journalistes-en-voient-de-toutes-les-couleurs.html?fbclid=IwAR1kP-wUOgmHr-nhrL1FX075BeOXVQP1Kg5iBjspzaqhnz5f05Hil1I-bVs

 

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