Hérault : l’UDI et l’UMP feront front commun pour les municipales
Ce matin, l’UDI et l’UMP ont tranché. Ils feront front commun pour les municipales dans l’Hérault.
Après une conférence de presse à la Maison de la presse, à Montpellier, un tweet de Jacques Domergue annonçait que l’UMP et l’UDI feraient une liste commune pour les municipales et ce, dès le premier tour.
Selon Sébastien Avallone, collaborateur UMP à la mairie de Montpellier et conseiller national du parti : « l’UMP et l’UDI ont décidé de faire liste commune pour les municipales dans tout le département, et surtout, à Montpellier. »
Pour l’UDI, c’est Joseph Francis, le président régional, et Daniel Vercier qui étaient présents. Du côté de l’UMP, Stephan Rossignol (conseiller régional), Arnaud Julien (président de la fédération UMP de l’Hérault) et Raymond Couderc (sénateur) complétaient la table. Anne Brissaud était absente à la réunion. Contactée par téléphone, elle n’a pour l’instant pas donné de réponse. Après cette décision, si elle souhaite se présenter pour les municipales à Montpellier, elle serait a priori, obligée, de créer une liste dissidente.
La jeune candidate nous affirmait, il y a quelques semaines : « Aujourd’hui, on est vraiment indépendant de l’UMP et les positions qu’on prendra seront des positions indépendantes. Cependant, pour Jean-Louis Borloo, le seul partenaire possible est l’UMP et la droite républicaine et aucun partenariat n’est envisageable avec le PS. » Quant à sa relation avec Joseph Francis, elle ajoutait : « Joseph Francis est un personnage particulier. [..] Le moment venu, quand on en sera à l’élaboration finale de la liste, j’espère qu’il saura m’apporter des solutions. De son côté, il a été investi pour tenter de devenir Président de l’agglomération, mais en aucun cas maire de Montpellier. En tout cas, pour le moment, vis-à-vis de moi, il a visiblement la même attitude qu’il avait au moment des législatives et je trouve ça regrettable. Mais je ne doute pas qu’il sache devenir raisonnable. »
Contactée par nos soins, Anne Brissaud a réagi vivement : « Il n’y a qu’un seul accord validé par le national, c’est celui entre l’UDI et le MODEM. Il n’y a aucun accord avec l’UMP. Joseph Francis n’est pas en capacité de décider de cela, ce n’est pas de son ressort. Il a totalement dépassé les prérogatives qui sont les siennes en concluant cet accord. Ça ressemble à un coup monté. Cette conférence ne devait pas concerner Montpellier, ce n’est pas du tout à l’ordre du jour que de faire une alliance avec l’UMP. Ce qui vient de se passer ne correspond pas à l’image que je me fais d’une bonne démocratie. C’est un coup bas, avec des méthodes d’un autre temps. À Montpellier, il n’est pas question d’un accord avec l’UMP. »

Anne Brissaud et son équipe de campagne en conférence de presse après l’annonce d’une alliance avec l’UMP par Jacques Domergue (Crédit photo : © Justin Boche)
La conférence de presse, organisée d’urgence le soir-même par Anne Brissaud, aura été l’occasion de rétablir sa vérité : « Joseph Francis, ce n’est pas lui qui décide. C’est à se demander s’il croit réellement en l’existence du centre. Il va à l’encontre de l’intérêt centriste à Montpellier. Nous ne sommes pas là pour faire de la politique politicienne. C’est une première agression que nous subissons, il y en aura d’autres et nous sommes prêts. Aujourd’hui, monsieur Francis est le meilleur allié de la gauche avec ce qu’il a fait. »
(Crédit photo de Une : © Midi Libre)