La 3ème folie du Comptoir des Fous
Swing, folie, fiesta, quelques mots pour désigner le nouvel album du groupe Le Comptoir des Fous sorti en avril dernier avec soirée de lancement au Jam. On l’a découvert il y a quelques jours en attendant leur prochain concert à Montpellier, le 26 juin à la Maison pour Tous Marcel Pagnol.
Le groupe créé en 2007, composé de six « saltimbanques » comme ils se qualifient parfois, sort donc son 3ème opus. Là où le public montpelliérain les a connus essentiellement pour leurs performances en tant que fanfare, on (re)découvre l’étendue de leur univers très swing. 14 titres, dont un interlude et une reprise de Georges Brassens, qui s’enchainent sans laisser le temps de respirer entre deux pas de danse.
Un album festif
Quand ce volume 3 est arrivé à la rédaction, c’est donc avec concentration qu’il a été écouté mais celle-ci n’a pas duré, emportée par les rythmes dansants des titres. Elle a fait place à un brin de folie et de laisser-aller !
Pas de doute, dès le début on a envie de se remuer sur la trompette d’Eric Thiercy, invité du groupe. Boris Combes semble nous alpaguer pour que l’on chante en chœur avec la même bonne humeur que lui. Le trombone de Florent Morisot n’est pas en reste, le saxophone de Srebrin Avuski rivalise, la contrebasse de Benjamin Etur se fait une place de choix là au milieu. Adrien El Bedhui cadence l’ensemble avec sa batterie. De temps à autre, le piano de Florian Beigbeder se réserve un petit solo. Tous les instruments savent se faire entendre sans se disputer.
Un album qui ne laisse aucune place à la mélancolie et sent bon le soleil du sud de la France, Monsieur Frêche, vous pouvez y apposer le label « Sud de France » sans crainte. Oui le label ne serait pas du luxe, vu que le groupe s’est offert une tournée en Chine, notamment dans la ville de Chengdu, avec laquelle la ville de Montpellier a un partenariat. Histoire de les revendiquer de chez nous.
Un album plein de folies pas si folles
On veut bien reconnaître de la folie au Comptoir des fous (et à nous quand nous dansons dessus façon swing ou claquettes) mais avant que la concentration de rigueur ne se soit envolée, on a quand même écouté les paroles. Les fous parlent d’amour mais aussi de nostalgie avec humour. Et si le titre « Lulu » donne envie de courir seins nus, ce n’est pas nous que le disons, mais l’auteur David Combes, il y a toujours un petit fond qui crie de nous libérer des carcans de la société car après tout, on sait tous « que Lulu n’est pas qu’une idée ».
Même si, le style swing n’est pas un style que tous apprécient, l’album est à découvrir sans oublier l’apéro et les olives sur la table juste à côté.
(Crédit photo de Une : © Juliette Perraud)