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Société
Home›Société›Le Harcèlement de rue : Paranoïa ou réalité quotidienne ?

Le Harcèlement de rue : Paranoïa ou réalité quotidienne ?

Par Simon BOTTEAU
9 juin 2016
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Dessin de Mancho sur le harcèlement de rue.

Dessin de Mancho sur le harcèlement de rue.

Un tagueur avait inscrit sur la campagne de sensibilisation au sujet du harcèlement de rue : « la paranoïa ça se soigne ». Une publication qui avait interpellé la communauté sur les réseaux sociaux et qui soulève un problème sociétal bien plus profond. Le Nouveau Montpellier a donc mené sa petite enquête pour comprendre en profondeur le sujet : pourquoi toutes les femmes subissent ce type d’agressions alors que nous sommes censés être dans une société civilisée ? La campagne de communication est-elle une mesure efficace ? Témoignages, experts et responsables de communication répondent à nos questions pour éclairer le sujet.

Une campagne de sensibilisation dans les transports en commun qui fait parler

Soucieux de vouloir agir sur le sujet avant l’affaire de Cologne qui a fait le tour des médias, le gouvernement lance une campagne nationale de sensibilisation au sujet du harcèlement de rue. Cette campagne de communication lancée en novembre 2015 et localement à Montpellier en janvier 2016, se décline en trois affiches ciblant différents publics : les victimes de harcèlements, les personnes autour des victimes et les agresseurs. Même si l’on sait que la sensibilisation ne suffira pas, « elle a au moins le mérite de mettre le sujet sur la table. Ça permet de mettre le doigt sur ce problème » indique Christa Dumas, une sociologue de métier à Paul-Valéry au sujet de cette campagne.

Un dépliant sera bientôt distribué pour informer sur les différentes démarches à suivre pour porter plainte ou signaler une agression. Toujours est-il que « cette campagne d’affichage va durer jusqu’au mois de mai » souligne Marine Ferrandis, chargé de communication de la TAM. « Avec la Métropole, nous avons vraiment souhaité agir sur les consciences avec cette campagne. » Objectif réussi, puisque la campagne est visible dans chaque arrêt de tram et fait beaucoup parler les utilisateurs de transports en commun.

harcelemnt de rue

Voici un exemple type d’expérience pour dénoncer intelligemment le harcèlement de rue.

Lors de cette enquête, le plus dur a été de trouver le profil type du harceleur. Nous avons trouvé par hasard Albert, postiché sur une station de tram. Âgé d’une trentaine d’années, ce personnage affirme passer du temps à draguer les filles dans les transports en commun. Ce qui n’a rien de mal en soi. Cependant, c’est nettement plus inquiétant lorsqu’il en parle :  « J’ai envie de niquer là. Il y a que des chiennes ici à Montpellier. » Des propos choquants pour le grand public, mais nous avons continué à le questionner. « Faut le dire, t’en as elles kiffent se faire défoncer. » Il est préférable de ne pas tout retranscrire, il faut juste savoir que le reste est bien pire. Ces propos sont raccords avec les témoignages de femmes que nous avons recueillis, notamment dans la manière d’aborder les filles dans la rue.

100% des femmes ont déjà été victimes de harcèlement de rue

Peu concerné par le harcèlement sexuel et le harcèlement de rue, beaucoup d’hommes ignorent complètement la fréquence de ces agressions verbales ou physiques que connaissent les femmes dans leur quotidien. À tel point que pour les femmes, ces remarques ou sifflements font partie de leur quotidien. Ce qui a tendance finalement à banaliser ce type d’incivilité : « Que ce soit des hommes ou des femmes…  Beaucoup de gens ne voient pas le problème, puisque ça fait longtemps que ça existe. C’est comme si c’était rentré dans les mœurs » affirme la sociologue Christa Dumas, aussi responsable de la mission égalité homme-femme à l’Université Paul-Valéry. « Vous interrogez n’importe quelle femme, qui a entre 15 et 50 ans, toutes auront des histoires à raconter. » C’est le cas de Delphine, qui témoigne au moins d’une dizaine d’histoires. « Ça m’arrive très régulièrement de me faire accoster de manière agressive et vulgaire ! Et parfois on ne sait pas trop comment réagir » insiste Delphine.

Une majorité des hommes restent courtois dans la séduction, cependant la stigmatisation et l’appréhension reste forte. « On jette un peu l’opprobre sur certains hommes… Et ils doivent être exaspérés de voir ça, alors que cela concerne une toute petite partie des hommes. On a tendance à généraliser, et les pauvres ils se retrouvent jetés avec l’eau du bain. Ce sont des accusations qui peuvent être très injustes pour ceux qui sont intègres » souligne Christa Dumas.

Qu’est-ce que le harcèlement ?

À partir de quand peut-on parler de harcèlement ? Pour Christa Dumas, « c’est quand la situation est subie par la personne. On peut parler de séduction quand il y a réciprocité ». La réponse est finalement plus évidente que ce que l’on pense :  « Pour qu’il y ait séduction, il faut que les deux personnes rentrent dans un jeu. Si la personne ne répond pas, que son interlocuteur continue… Qu’elle ne répond toujours pas, il y a agression. Ce n’est plus de la séduction. » Le type de harcèlement possible varie selon comment la victime ressent la situation. « On n’a pas à se faire suivre contre sa volonté. À se faire toucher. À se faire injurier. Après ça tombe dans la sphère du droit pénal. » Pour cette spécialiste de la séduction, tout est question d’éducation. « C’est une question d’éducation, au respect de l’autre sexe. Si vous voulez séduire une femme, c’est la plus mauvaise technique qui existe ! » C’est dit. Pour les plus lourdos, vous êtes avertis : c’est pas du tout la bonne technique. « S’il y a le bâton de la loi qui vient, c’est bien. Mais est-ce que les victimes vont faire les démarches nécessaires ? » Beaucoup de femmes sont devenues plus tolérantes avec le temps à cause de la fréquence de ces réflexions en public. Parfois le silence est considéré comme la meilleure réponse, pour ne pas perdre de temps ou simplement pour éviter le danger immédiat de la situation.

Le harcèlement, un problème sociétal profond

Le harcèlement de rue ne date pas d’hier. Pour la sociologue, c’est le symptôme d’une société patriarcale : « Pour les femmes dans l’espace public, ça a toujours été compliqué… Les femmes traditionnellement et symboliquement sont dans la sphère privée et les hommes dans la sphère publique. » Pour simplifier et illustrer ses propos, Christa Dumas utilise le modèle familial de l’époque où « les femmes restaient à la maison et les hommes allaient travailler. C’est le symptôme d’un problème de fond qui est la place de la femme dans la société civile. » Cependant, il est évident que tout ça n’explique pas les agressions répétées que peuvent subir les femmes. La société évolue et les mentalités doivent aussi avancer avec le statut de la femme depuis plusieurs décennies. « Sous prétexte que c’est le quotidien, on ne peut rien y faire, c’est comme ça. Mais non ! C’est pas comme ça que les sociétés évoluent. »

Autre phénomène encore inquiétant, c’est la complaisance de certaines femmes qui prennent du plaisir à se faire siffler ou subir des remarques : «Il y a même des femmes qui trouvent agréables de se faire siffler dans la rue…  Alors si l’on considère que c’est comme un chien pour qu’il revienne aux pieds, ok. Mais est-ce que c’est ce qu’on a envie de transmettre à nos enfants ? » Pour Christa Dumas, ce phénomène est dû au manque de conscience de certaines femmes vis-à-vis de ça « puisqu’il n’y a pas de réflexion autour de ça. » La campagne de communication aura peut-être un impact sur le long terme en mettant le sujet sur la table.

La passivité des personnes au moment de l’agression

Pour Caroline et Coralie, deux jeunes psychologues montpelliéraines, la raison principale à l’inaction des personnes autour d’une agression, c’est la dilution des responsabilités. Le fait qu’il y ait beaucoup de monde dans les transports en commun par exemple, réduit le sentiment de culpabilité.  « Les personnes se disent : si personne réagit, alors pourquoi moi j’interviendrais ? » Elles soulignent aussi le fait que les spectateurs d’agressions sont plus enclins à réagir lorsqu’ils sont les seuls à constater l’agression, « ils n’ont pas ce sentiment de déresponsabilisation. Ils sont les seuls à voir l’agression, donc ils se sentent dans l’obligation d’agir. »

Ajoutons à cela les fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux, comme lors de l’affaire de Cologne. Ce qui accentue la paranoïa.

Comment agir pour se défendre ?

Chaque agression est unique. Les situations ne sont jamais les mêmes, « le meilleur moyen dans les transports en commun est d’avertir le conducteur ou utiliser les bornes d’appels. Et puis ensuite appeler les numéros de secours, le 17 et le 112 » indique Marine Ferrandis, chargé de mission à la TAM. Mais il existe aussi des solutions plus directes et personnelles pour se défendre.

C’est ce que propose Isabelle Sentis, qui met à disposition différents outils pour pouvoir prévenir ou mettre fin à différents types de violences. C’est la technique par exemple du Seito boei, qui veut dire légitime défense en japonais, créée dans les années 70 afin de prévenir et trouver les stratégies qui sont les mieux adaptées aux différentes situations. « Ce sont des ateliers où l’on va parler de certaines situations de violences ou qui pourraient aboutir à la violence » explique Isabelle, une animatrice bénévole dévouée à cette cause d’autodéfense. « On va développer des outils de défenses verbales ou de positions corporelles pour répondre efficacement aux agressions. »

Elle propose aussi des techniques pour faire réagir les personnes autour afin de lutter contre l’inaction environnementale : « On peut ne pas être victime d’une agression et pouvoir intervenir sans prendre de risque. »

1 – Détourner l’attention de l’agresseur. Cela permet d’aider la victime à fuir, en détournant l’attention de l’agresseur. Une simple diversion suffit, comme parler fort au téléphone en restant à proximité de la victime. Ce qui est important, « c’est de casser la sensation de solitude de la victime ». Le mensonge peut être très efficace pour détourner l’attention de l’agresseur. Faire semblant de connaître la personne agressée peut inverser les rôles de domination entre la victime et le bourreau. « En plus de rassurer  la victime, cela déstabilise le bourreau » assure Isabelle.

2 – Faire attention au ton de la voix. « Parler fort par exemple, permet d’extérioriser certaines choses. La voix est une véritable arme de défense » insiste Isabelle. « Souvent on n’ose pas faire certains gestes qui sont pourtant simples, mais qui peuvent mettre fin à une situation d’agression d’autrui. » Avoir un ton sec peut intriguer l’agresseur qui se retrouve confronté à une forme de résistance. Cette technique est très utile dans les transports en commun ou dans les zones de passages : « Il faut savoir que l’agresseur a peur aussi. C’est un humain. »

3 – Jouer sur la peur de l’agresseur. Et oui, puisque l’agresseur est aussi humain et a des craintes, la victime peut aussi jouer sur les peurs de son bourreau. Par exemple, la peur de se faire attraper par les forces de l’ordre ou d’être confronté à une personne suffisamment imposante physiquement pour la déstabiliser. « Le scénario de l’agresseur est mis à mal, parce qu’un élément perturbateur entre en jeu. C’est la peur et l’appréhension qui rendent la réaction de la victime compliquée. L’idée c’est, par cette peur partagée, renforcer la solidarité » affirme Isabelle Sentis. Pour conclure, elle invite à interpeller les personnes autour de l’agression et à faire en sorte qu’elles se sentent concernées par l’agression.

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Simon BOTTEAU

Simon BOTTEAU

Président Le Nouveau Média. Entrepreneur spécialiste de la communication et des médias. Passionné de musique et de sujets de société.

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