Le MHSC est-il un club comme les autres ?
Deux ans après le titre de champion de France de Ligue 1, que reste-t-il ? Après une saison pleine de désillusions, le MHSC peut-il encore faire rêver ses supporters ? Un jour avant le premier match de cette nouvelle saison qui aura lieu contre Paris le 9 août, Le Nouveau Montpellier fait un tour d’horizon des enjeux qui se présentent au club à l’aube de cette année footbalistique.
« À la folie », titrait l’Équipe le 21 mai 2012, le jour du sacre du Montpellier Hérault Sport Club. C’était à la fois incroyable et mérité. Le petit club sans ambition surclassant les cadors de Ligue 1. David et sa modeste fronde abattant Goliath ! Il y avait de la folie dans cette équipe !
« Il y avait de la folie dans cette équipe ! »
Un peu plus d’an an après, le contraste est frappant. Les piliers de l’équipe sont partis à l’étranger, René Girard a quitté le club fâché avec Louis Nicollin et comble du malaise, les supporters sont consternés. Qu’est-il donc arrivé ? Qu’est-ce qui ne fonctionne plus ? Pourquoi la mécanique s’est-elle enrayée ?
Pour certains, c’est le titre de champion qui a rendu l’équipe apathique, un peu comme un réveil après une mauvaise cuite. Pour d’autres, le départ d’Olivier Giroud, grand artisan du titre, n’est pas étranger à l’immense baisse de régime de l’équipe la saison passée. Enfin, les derniers affirment que la participation à la Ligue des Champions est la principale raison de ce « coup de fatigue » montpelliérain. Quoi qu’il en soit, la saison dernière, l’équipe de Montpellier n’était plus que l’ombre d’elle-même. Vivement critiqué par la presse, les supporters et les amateurs de football, le MHSC va de déceptions en déceptions.
« La saison dernière, l’équipe de Montpellier n’était plus que l’ombre d’elle-même. »

Les joueurs de Montpellier à l’entraînement
Et pourtant ! Si l’on fait les comptes ces 4 dernières années : 9e de Ligue 1 en fin de saison dernière, champion l’année précédente et 5e l’année de la remontée. Une seule réelle déception avec une place de 14e contrastée par la qualification en finale de coupe de la Ligue. Pour une équipe habituée à faire le yoyo entre Ligue 1 et Ligue 2, c’est un bilan tout à fait estimable. C’est ce que souligne Bouba, ancien capo et vice président de la Butte Paillade 91 : « Je trouve que l’an dernier, malgré le départ de Mapou Yanga-Mbiwa et Olivier Giroud, l’équipe ne s’en est pas mal tirée. J’ai bon espoir pour cette saison, d’autant que beaucoup de jeunes du centre de formation ont fait leur entrée dans le groupe. On peut avoir des surprises ! »
« On peut avoir des surprises ! »
Oui mais voilà, plus une équipe gagne, plus ses supporters sont exigeants. Et plus les supporters sont exigeants, plus ils ont de chances d’être déçus. Alors forcément, Montpellier ne cesse de décevoir depuis ce fameux titre de champion de France, et ce, malgré un bilan plutôt positif.
Qu’en sera-t-il cette saison ? Les supporters doivent-ils encore croire en la « folie » de leur équipe ? Un point sur les forces en présence.

Jean Fernandez à l’entraînement avec son équipe
Comme prévu, l’entraîneur du MHSC pour la saison à venir sera Jean Fernandez. Après un parcours mitigé, le père spirituel de Franck Ribéry aura à cœur d’oublier son départ mouvementé de Nancy en brillant dans l’Hérault. Son objectif avec Montpellier : « finir dans les 10 premiers ». Prudence ou réel manque d’ambition ?
En tout état de cause, l’ancien entraîneur de l’OM et d’Auxerre a été dépossédé de plusieurs joueurs cadres. Bedimo, Utaka, Estrada, Belhanda ou encore Charbonnier sont partis vers d’autres horizons alors que Jeunechamp et Pitau sont en fin de contrat. Malheureusement, du côté des arrivées, le constat n’est pas beaucoup plus réjouissant. Pour le moment, seuls Djamel Bakar, Siaka Tiéné, Morgan Sanson et Victor Hugo Montano ont rejoint le club.

Louis et Laurent Nicollin, les patrons du MHSC
Est-ce suffisant pour faire trembler de grosses cylindrées telles que Paris ou Monaco ? Vraisemblablement, non. Y a-t-il de quoi s’inquiéter pour le maintien de Montpellier en Ligue 1 ? Au vu de l’effectif, non plus. Alors, Montpellier est-il simplement devenu un club de Ligue 1 comme les autres ? Jouant tantôt l’Europe, tantôt le maintien, en se contentant de briguer de temps à autre une victoire en coupe. Le recrutement timide couplé aux ambitions de l’entraîneur et de la direction le laissent penser. En tout cas, la saison qui arrive sera révélatrice des véritables aspirations du MHSC pour les années à venir.
Début de réponse, demain, 20h30, à la Mosson !