Marc Gaillet s’exp(l)ose, un trou de serrure pour un aperçu
Du 5 août au 5 septembre, Marc Gaillet s’exp(l)ose au restaurant Il Nome. Une exposition de ses œuvres de séries différentes qui permet d’avoir un aperçu de son travail.
Une expo, première du genre
Gérante du restaurant Il Nome, ouvert il y a un an et demi, Tatiana De Paula souhaitait dynamiser le lieu avec ses voûtes de pierres. Des voûtes comme il y en a tant à Montpellier, dans des endroits inattendus. « Marc est le premier à exposer, on va faire des événements artistiques réguliers. C’est jusqu’au 5 septembre et il y aura un événement pour le décrochage aussi, pour une autre exposition une semaine après. » Et le programme des réjouissances couvre une palette d’arts bien large avec « un DJ tous les mardis, des comédiens, des performances de danse ». À voir pour la suite car si le lieu est sans aucun doute magnifique, il ne propose pas de scène pour les artistes qui devront s’adapter à l’espace.
Pour cette première exposition, c’est donc Marc Gaillet qui inaugure les murs. Il explique que « l’expo s’est montée il y a deux semaines. J’étais en stand-by avant d’exposer à la médiathèque Jean-Jacques Rousseau en octobre prochain. Le choix des œuvres a été fait avec le lieu. Il y a eu un coup de cœur sur la série de portraits de la chorégraphe Brigitte Négro ». Portraits qui ont permis de faire la communication de l’événement.
Une explosion d’œuvres
Plusieurs séries de ses œuvres sont exposées. « Les portraits de Brigitte Négro, je les ai faits en 2004. Les autres ce sont des travaux de 2013-2014 », explique Marc Gaillet. On retrouve là un tirage de la série Fukushima mon amour qui se dit entre « absurdité et désarroi », des œuvres de la série Skin dont certaines étaient présentées pour la première fois. On découvre ainsi un triptyque intitulé Le gang des postiches, une série que Marc Gaillet souhaite développer : « C’est un ensemble, je ne peux pas en exposer un seul, c’est trop symbolique, trop tendancieux. Je ne peux pas les désolidariser, ils représentent les peurs et les phobies de différentes époques, je vais développer la série pour les mettre à la suite. »
La série Mangez-moi, avec comme modèle le chorégraphe Patrice Barthes est quant à elle une invitation à réfléchir sur la consommation : « Il s’agit de sensibiliser à autre chose, c’est une caricature. » Marc Gaillet a été photographe dans la publicité, dans le culinaire. Qui est mieux placé qu’une personne issue d’un domaine pour le critiquer ? Question rhétorique, les réflexions artistiques des différentes séries sont solides. Marc Gaillet est un artiste.
La démarche artistique n’est pas mise en suspens même lorsqu’il s’agit de portraits, que ce soit avec Aurélie Piau ou Dimoné, dont Marc Gaillet fait la pochette de l’album à sortir le 13 octobre prochain. « Quand j’ai une idée, je pense à une personne et des fois je me dis : je tiens mon homme. »
Cette démarche artistique est assez peu mise en valeur dans cette exposition et c’est bien dommage car elle est incontestable. Le choix du titre de l’exposition est donc bien choisi et assumé. Un artiste à découvrir donc, ici n’étant qu’un aperçu explosé de son travail. Un trou de serrure dans une porte qu’il vous faudra ouvrir.
Infos pratiques :
Il Nome, 2 Impasse Perrier, jusqu’au 5 septembre
(Crédit photo de Une : © Audrey Villate)