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Culture
Home›Culture›Marion Fiévet : “On a un centre-ville qui perd de sa valeur”

Marion Fiévet : “On a un centre-ville qui perd de sa valeur”

Par Audrey Villate
7 février 2014
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Marion Fiévet est danseuse classique. Sport-études, Conservatoire de la région, diplôme d’Etat au CREPS, AID de Paris, l’EPSE à Montpellier, formation avec Mathilde Monnier… Son parcours est celui d’une passionnée, d’une artiste qui, en mai 2012, crée les 7 à 7. Tous les 7 du mois, à 7h (du soir), elle propose une performance, dans la rue, aux passants et aux avertis. Retour sur un événement accessible à tous.

Les 7 à 7, c’est un lieu différent à Montpellier chaque mois ?

Oui, dans la rue sauf quand il fait trop froid, je m’arrange pour avoir des collaborations avec des bars. Les 7 à 7 se veulent éclectiques aussi ! Juste je garde un droit de regard sur ce qui va se passer parce qu’il y a une esthétique à respecter qui est la mienne. Il y a un univers commun à chacun.

C’est quoi cet univers ?

Beaucoup de féerie, pas mal de féminité sans aller dans le féminisme, parce que je n’en vois pas l’intérêt pour l’instant, pas mal de rêve et un côté enfant. Un enfant pas rebelle mais qui a des choses à dire, qui a des propos. Je travaille sur la femme parce que c’est un sujet qui m’intéresse et que je trouve sans fin, j’y travaille comme performeuse sur les différentes facettes de la femme. J’aime aussi travailler avec les hommes parce que ça crée une autre dynamique de travail.

Dans le 7 à 7,  le but c’était de se faire rencontrer des univers différents, donc on mélange. Selon les idées que j’ai à la base d’un projet, je vais dire « Tiens j’ai besoin d’un comédien, j’aimerais une chanteuse lyrique et je voudrais un harmonica ». À partir de là, je fais une trame.

Pourquoi tu as lancé les 7 à 7 ?

À la base parce que je rencontre beaucoup de gens de mon milieu, des danseurs, des comédiens, des chanteurs, et on se rend compte qu’on a beaucoup de choses en commun. On se dit : « On a un univers en commun, on a des choses à dire ensemble, quand est-ce qu’on se fait un spectacle ? » Et ça ne se passe jamais. Du coup, je me suis dit que si je pose une date et une heure, il faudra qu’il y ait des gens au rendez-vous en fait. Le premier, ça s’est vraiment passé comme ça. J’avais une envie, j’en ai parlé à une amie qui est chorégraphe sur la région. J’ai dit : « On se lance, le 7 mai à 19h, faut qu’on ait quelque chose à montrer au public parce que je vais envoyer la communication, faire un visuel et faudra qu’on soit au rendez-vous. » Ça s’est fait comme ça, j’avais réfléchi avant et j’ai lancé le projet. Ça va faire deux ans que ça existe. Tous les mois, même en été.

Je n’étais pas sur Montpellier cet été mais on avait fait une petite vidéo. C’est important de fidéliser le public, on l’a diffusée le 7 sur Facebook et par mail. Je fonctionne beaucoup par petits carnets où les gens peuvent laisser leur adresse. Parce que le 7 à 7 c’est génial, humainement c’est le top mais pour l’instant, on est autogéré. On n’a pas de subventions, on n’a pas d’aides et on fonctionne avec les moyens du bord.

Fiévet

7 à 7 à Boutonnet
(Crédit photo : © 7 à 7)

Tu as fait des demandes ?

Pas encore, j’ai demandé de l’aide à une administratrice pour monter les dossiers parce que je ne peux pas le faire toute seule, ce n’est pas ma formation. Autant faire les choses bien. J’avoue que la première année, les 7 à 7 ça m’a permis de tester ce qui marchait dans la rue, ce que les gens attendent… J’ai fait une expo sans engager le corps mais les gens disaient qu’ils pouvaient voir une expo à n’importe quelle heure ou n’importe quel jour. C’est le spectacle vivant qui marche. Le théâtre, la danse… C’est ça qui marche, et moi il ne faut pas que je perde de vue que je suis danseuse à la base.

Ça t’aide à te faire connaitre comme danseuse, ça te fait de la publicité ?

Non, pas vraiment. Là où ça m’aide c’est que je touche au théâtre, je touche à la musique, au chant… J’expérimente. Je me suis mise au chant lyrique parce que j’ai travaillé à l’Opéra et ça m’a rendue amoureuse de l’opéra et le fait d’avoir fait une performance avec des chanteuses lyriques, ça m’a donné envie. Et puis je me suis mise à lire des textes parce qu’il le fallait dans le projet que j’avais. Je me lance dans des choses dont je n’aurais pas été capable avant, en tout cas je ne me sentais pas capable de le faire. Je suis multi-casquette.

C’est compliqué de t’imposer une deadline aussi fixe tous les mois ?

C’est compliqué mais ça booste aussi la créativité. Il faut faire quelque chose, j’ai une deadline, je ne veux pas décevoir, je ne veux pas lâcher le projet parce que ça me tient trop à cœur. Je trouve de la ressource et ça dynamise le quotidien. Au début j’étais vraiment toute seule, j’apportais un projet fini en me chargeant de la communication, mais là j’ai proposé à mon équipe de prendre en charge un 7 à 7. Le noyau dur est de 10-15 personnes, ils ne sont pas non plus réguliers. Cela ne sera plus que Marion Fiévet derrière les 7 à 7. Il y a une évolution prévue, tout en gardant la même image. S’il y en a un qui veut faire du Jan Fabre, je vais lui dire : « Euh, peut-être pas. »

Jusqu’à présent, il y a eu quoi comme performance ?

Il y a du chant, de la danse, du théâtre, de la peinture, de la musique avec des groupes, de la vidéo du coup l’été. Et parfois dedans, il y a danse et théâtre. Celui de février, c’est une déambulation qui réunit danse contemporaine avec du street art, de la musique en acoustique autour d’une ambiance conviviale avec du vin chaud et des crêpes. Celui de mars c’est sur le swing, on passe d’un univers à l’autre, je m’y suis mise, c’est plein de revendications, je trouve ça intéressant. Je ne vais pas aller me révolter, mais il y a des messages à faire passer, gentiment. Les cocktails Molotov, ce n’est pas mon truc mais la culture a de moins en moins de budget, les petites structures ont de plus en plus de mal à avoir des aides. C’est important pour moi de faire des spectacles dans la rue, c’est rendre aux artistes ce qu’ils donnent à un public, comme on donnerait une fiche de paie à un artiste dans une salle de spectacle. Pourquoi l’artiste de rue n’est-il pas considéré ?

Je m’interroge, comment on va faire vivre la culture ? Il faut trouver des moyens de donner à tout le monde, c’est important. Tout le monde n’a pas les moyens d’aller voir un spectacle et il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir jouer sur un plateau.

On met un chapeau à la fin, pour le matériel, d’où le « autogéré ». Je prends la parole à la fin pour expliquer aux gens que c’est dépensé dans du matériel, pour faire vivre le prochain 7 à 7. Par exemple, je vais aller acheter une machine à bulles parce que je trouve ça poétique, c’est un matériel qui sert après à tout le collectif. Tous les gens avec qui je collabore sont des professionnels, la rencontre humaine a été géniale parce qu’ils ont accepté le bénévolat. Ça rapproche les gens, c’est humain, ça dynamise. On est pour la plupart intermittents.

Fiévet

7 à 7 : « Y’a du monde au balcon »
(Crédit photo : © Micaël Reynaud)

Ça vous prend combien de temps de monter un spectacle ?

Ça dépend si j’ai une trame bien ficelée ou pas. Des fois je pars d’un point A à un point B et je sais exactement comment je vais découper le truc. Des fois je suis plus floue, j’ai besoin de mon équipe, on en parle, ils rebondissent et on crée ensemble. Il ne faut pas oublier que c’est du one shot, c’est de l’ordre de la performance, ça a de la fragilité. On essaie que ça soit ficelé quand même donc ça peut aller de 3 jours à 2 semaines. Plus on amorce vite le projet, moins on fait dans l’urgence. Pour mars, j’ai déjà une quinzaine de danseurs de swing !

Tu parles de celui de mars, tu y réfléchis combien de temps à l’avance ?

Pour avril j’ai déjà une idée, il faut que je voie si c’est réalisable. En général, j’essaie d’avoir les trois mois suivants. Il est arrivé que j’aie pu me laisser déborder malgré que ça soit ma création, mon bébé, mais il y a toujours quelqu’un pour m’épauler. Mais là, l’année qui est passée, j’ai appris à m’organiser. J’ai appris à appréhender Photoshop pour les affiches avec une griffe spéciale 7 à 7. Je n’ai aucun moyen mais grâce aux réseaux sociaux, aux mails et au bouche à oreille, ça marche ! Ça prend beaucoup plus de temps mais ça marche. On n’a pas de salle de répétition, La Friche de Mimi en a proposé mais là techniquement, tu vois, j’ai 6 danseurs qui vont débarquer chez moi, on va répéter ici ou dehors. C’est bien d’avoir des aides, des gens qui soutiennent le projet.

Tu aimerais pouvoir en vivre ?

J’aimerais professionnaliser, oui. Pour payer les artistes et pour pouvoir me payer, mais pas en temps qu’administratrice. Il y a de belles choses qui se passent humainement. Pour le premier anniversaire en mai dernier, j’ai réussi à réunir tous ceux qui avaient participé dans le courant de l’année, il y avait une vingtaine de personnes, c’était super.

Tu n’as jamais fais de demandes de subventions, donc jamais de demandes d’autorisation pour les spectacles aussi ? C’est un peu rebelle !

C’est complètement sauvage ! Je préviens mes performeurs du fait que ça soit des performances sauvages sans autorisation. Si les flics débarquent, je compte sur le fait que je ne dégrade rien, je ne jette pas de l’alcool, je ne graphe pas, je rends le lieu comme il était avant. Si ce n’est plus propre que quand je l’ai trouvé parce que quand tu as de la pisse partout et que tu arrives pour ta performance, tu nettoies le lieu avant de faire jouer l’équipe. Je compte aussi sur l’union qui fait la force, on est dans notre tort mais je réunis des gens autour d’un projet culturel. Je ne sais pas comment on peut m’attaquer, on peut certainement mais il n’y a jamais eu d’émeutes. Il n’y a jamais rien dans mes projets qui puisse dégénérer.

Et surtout, on valorise le patrimoine urbain. La ville est belle, plein d’espaces pourraient être mis en valeur et ils sont laissés à l’abandon. On passe devant, on n’y fait pas attention. On valorise le patrimoine d’une ville en rendant visible l’espace d’un instant. Dans l’inconscient des gens, quand ils repassent sur cette place où ils ont vu la performance, ils y repensent. C’est important de ne pas s’endormir, il faut lever les yeux, on ne regarde jamais la petite statue, un arbre. Il s’agit de valoriser l’espace, on a des monuments historiques magnifiques. J’ai fait un 7 à 7 au pied de la Cathédrale Saint-Pierre, j’avais écrit un conte de fée, la cathédrale était le château de la princesse, je me sentais si petite aux pieds de la cathédrale. On a un centre-ville qui perd de sa valeur parce qu’on n’y fait pas attention mais pour moi, patrimoine historique peut rimer avec patrimoine artistique. Qu’est-ce qu’on fait de notre patrimoine ?

 

Coupant court à l’interview, les danseurs commencent à arriver pour la répétition. Le premier, Étienne, étudiant en LEA, suit les ateliers de danse proposés par le CROUS et dispensés par la chorégraphe de la Compagnie Corps é Cris. Il se prépare pour faire des écoles professionnelles de cirque, c’est l’occasion pour lui de s’entraîner. Et sur la pointe des pieds, il s’agit de se retirer pour laisser les artistes travailler pour vous surprendre quand vous irez les voir.

 

Retrouvez le 7 à 7 de février pour une déambulation au départ de Plan Cabanes pour finir à La Friche de Mimi. Le sol sera balisé par les bons soins de Marion.

(Crédit photo de Une : © Elodie Richard)

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Audrey Villate

Audrey Villate

Touche à tout au sein de Le Nouveau Montpellier mais avec un faible marqué pour la culture. Avant tout théâtreuse occasionnelle mais passionnée, curieuse et assoiffée d’éclectisme.

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