Maud Bodkin, la jeune élue à tout faire
Conseillère municipale et communautaire, déléguée à la démocratie participative et désormais déléguée à la justice et au droit, Maud Bodkin est devenue l’élue à tout faire de Montpellier. À 18 ans, elle est encore étudiante à la Faculté de Droit et Science Politique de l’Université Montpellier 1 et n’en finit pas d’accumuler les fonctions au sein de la mairie de la ville. Le Nouveau Montpellier a fait la rencontre de cette jeune élue municipale.
Le Nouveau Montpellier : Est-ce que vous pouvez expliquer le travail de déléguée à la démocratie participative qui vous incombe ?
Maud Bodkin : C’est une nouveauté sous le mandat Saurel. Cela a pour but de favoriser la concertation plutôt que l’information. J’ai pour but d’augmenter l’implication des citoyens dans la vie politique et d’accroître leur rôle dans les prises de décision. Mon rôle est de consulter les habitants le plus en amont possible aux décisions sur les principaux projets municipaux. J’espère ainsi renforcer la démocratie locale et promouvoir la citoyenneté active.
Pourquoi avoir choisi d’être colistière de Philippe Saurel ?
Je n’ai pas choisi Philippe, c’est lui qui m’a choisi (rires) ! Je connais Philippe Saurel depuis qu’il m’a donné rendez-vous pour un exposé que je devais faire quand j’étais au collège (ndlr : à cette époque, Philippe Saurel n’était que conseiller municipal) puis nous avons gardé contact jusqu’au jour où il m’a appelé pour me dire « Maud, je veux que tu sois sur ma liste ». Malgré le fait que je fusse exclue du Parti Socialiste et du Mouvement des Jeunes Socialistes pour dissidence, je reste socialiste et je pense qu’il n’y a pas mieux que Philippe Saurel pour représenter la gauche. Les récents scandales des partis politiques montrent les abus de pouvoirs accomplis par leurs dirigeants. Au sein de notre majorité Divers Gauche, nous avons une cohésion autour du modèle socialiste jaurésien, qui est extrêmement bien représenté par Philippe Saurel à mon sens.
Qu’est-ce que ça fait d’être une élue municipale à 18 ans ?
Il faut dire que je ne suis pas la seule jeune conseillère de Philippe Saurel. C’était selon sa volonté de placer des jeunes dans les 10 premiers colistiers contrairement aux autres listes se présentant aux municipales. De manière générale, les conseillers doivent représenter les citoyens de leur commune. Montpellier étant la 9e plus grande ville étudiante (ndlr, 20,74%), il est primordial qu’il y ait des jeunes au sein du Conseil Municipal. Au sein de la majorité, il y a une énorme cohésion qui fait avancer la politique et ne nous embrouille pas avec les disputes intra-partis politiques. À la Faculté de Droit et Science Politique, je fus félicitée par de très nombreux camarades et professeurs. Mes relations avec les autres étudiants n’ont guère changé.
C’est quoi, la journée type dans la peau de Maud Bodkin ?
C’est une période plus tranquille pour moi puisque les examens sont terminés depuis avril. Les élections s’étant déroulées le 30 mars, j’ai eu la frayeur de ne pas avoir mon deuxième semestre mais il s’est avéré que je passe en troisième année ! Dans les périodes d’examens, je dois travailler pour la mairie et étudier à la faculté, cela est compliqué mais j’arrive à m’organiser pour concilier les deux. La politique n’étant pas un métier durable, j’étudie dans le but de devenir enseignante de Droit à la Faculté.