MHR-Castres (16-20) : Montpellier s’en contentera
Mauvaise opération pour Montpellier Hérault Rugby dans le cadre de 12e journée de Top 14, ce samedi. Défaits sur le fil contre le Castres Olympique (16-20), les Montpelliérains ratent l’occasion de mettre la pression sur le leader toulonnais.
Après deux semaines de pause internationale, Montpellier accueillait cet après-midi dans son antre d’Yves-du-Manoir le champion en titre, le Castres Olympique. Mais tous les regards étaient tournés vers les deux nouveaux arrivants montpelliérains, tout droit venus de l’hémisphère sud, le néo-zélandais Wynand Olivier et le sud-africain Robert Ebersohn. Enfin, dirons les supporters du MHR. Un renfort de poids non négligeable en weekend de doublons !
Un début compliqué, des raisons d’espérer
Dès le début du match, les Castrais vont rapidement prendre les choses en mains. Mieux rentrés dans le match que leurs adversaires du jour, ils ouvraient le score par deux fois grâce à des pénalités de leur buteur du jour, l’arrière Geoffrey Palis, qui remplaçait Rory Kockott absent pour cause de blessure (0-6), en dominant clairement dans l’occupation du terrain.

Première pour Rene Ranger, la coiffure la plus imposante du Top 14 (Crédit photo : © MHR)
Il a fallu attendre la 19e minute de la rencontre pour assister à la première action offensive de la part de l’équipe de Fabien Galthié et réveiller un public sûrement endormi à cause du froid. Fidèle à ses principes, cette équipe envoyait du jeu et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça a eu comme conséquence de perturber la défense tarnaise qui se mettait à faire des fautes. Seulement deux minutes après, une nouvelle action montpelliéraine permet à Wynand Olivier de franchir la ligne castraise et d’aller aplatir dans l’en-but adverse. Si la domination était du côté des Tarnais, le réalisme était héraultais.
Des absences qui pénalisent le MHR
Pour cause de doublon, la ligne d’avants de Montpellier était modifiée de moitié et cela s’est ressenti dans le jeu, notamment en mêlée ou les cistes vont se révéler très fébriles. Le CO finit cette première période comme il l’avait commencé, tambours battants, ce qui aurait pu être considéré comme un avertissement.

Trinh-Duc n’aura pas réussi à trouver l’ouverture cet après-midi (Crédit photo : © MHR)
Castres a dominé la première période, notamment en mêlée, mais le talent des Montpelliérains leur a permis de marquer un essai sur une de leurs rares incursions dans la moitié de terrain adverse. Une première période qui n’aura malheureusement pas réchauffé les travées du stade Yves-du-Manoir, et bien malin est celui qui pourra prédire l’issue de cette rencontre (10-9).
Le réalisme du champion en titre
Le début de la seconde période va se révéler des plus équilibré entre les deux formations. Les deux buteurs, Palis et Paillaugue, se répondaient coup pour coup, à longue ou courte distance. Il a fallu attendre la 50e minute pour revoir un semblant de jeu entre deux équipes qui affichaient une volonté claire d’envoyer du jeu, mais qui pêchaient sérieusement lorsqu’il s’agissait d’agir. Une des seules incursions montpelliéraines était d’ailleurs avortée suite à un drop manqué par François Trinh-Duc, capitaine d’un jour en l’absence de Fulgence Ouedraogo, qui nous rappelait que ce n’est (toujours) pas son domaine de prédilection.

La défense tarnaise aura été intraitable durant la seconde mi-temps (Crédit photo : © MHR)
Mais à l’heure de jeu, Diarra se faisait prendre par la patrouille et écopait d’un carton jaune suite à une faute au sol. On aurait pu prédire une période de domination montpelliéraine mais il n’en fut rien. Les Montpelliérains ne profiteront pas de cette supériorité numérique. Pire, au retour du carton jaune, Palis profitait d’une diagonale parfaitement réalisée par Daniel Kirkpatrick pour marquer et transformer un essai, offrant au champion de France en titre un succès important (16-20).
À défaut de voir du beau jeu, les 13 000 personnes présentes à Yves-du-Manoir auront au moins pu assister à un match d’une rare intensité, et ce jusqu’au bout. Le champion en titre repart avec une victoire importante qui lui permet de faire un sacré bon au classement, se retrouvant à la cinquième place. Montpellier profite du point de bonus défensif pour consolider sa place en haut du classement, juste devant son bourreau du jour. Mais il faudra se remobiliser après cette première défaite à domicile lors du périlleux déplacement au Racing-Metro, la semaine prochaine.
Points MHR : Pénalités : Paillaugue 35e, 52e, 56e – Essais : Olivier 21e – Transformations : Paillaugue 22e
Points CO : Pénalités : Palis 5e, 11e, 27e, 42e, 74e – Essais : Palis 70e
Composition MHR : 1. Yvan Watremez (76e : 17. Na’ama Leleimalegafa) – 2. Mickaël Ivaldi (66e : 16. Thomas Bianchin) – 3. Barry Fa’amausili (26e : 23. Paea Fa’anunu) – 4. Mickaël De Marco – 5. Thibaut Privat (66e : 18. Robins Tchalé-Watchou) – 6. Kélian Galletier – 7. Alexandre BIas – 8. Alex Tulou – 9. Benoit Paillaugue (60e : 20. Jonathan Pélissié) – 10. François Trinh-Duc – 11. Yoan Audrin – 12. Wynand Olivier – 13. Anthony Tuitavaké – 14. René Ranger – 15. Pierre Bérard 16. Thomas Bianchin – 17. Na’ama Leleimalefaga – 18. Robins Tchale-Watchou – 19. Fred Quercy – 20. Jonathan Pélissié – 21. Robert Ebersohn – 22. Anthony Floch – 23. Paea Fa’anunu
Composition CO : 1. Saimone Taumoepeau – 2. Brice Mach (67e : 16. Marc-Antoine Rallier) – 3. Karena Wihongi – 4. Christophe Samson (56e : 18. Richie Gray) – 5. Rodrigo Capo Ortega – 6. Jannie Bornamn – 7. Ibrahim Diarra – 8. Pedrie Wannenburg (56e : 19. Antonie Classen) – 9. Julien Tomas (67e : 20. Cédric Garcia) – 10. Daniel Kirkpatrick – 11. Marcel Garvey – 12. Rémi Lamerat – 13. Romain Cabannes – 14. Romain Martial – 15. Geoffrey Palis 16. Marc-Antoine Rallier – 17. Anton Peikrishvili – 18. Richie Gray – 19. Antonie Classen – 20. Cédric Garcia – 21. Paul Bonnefond – 22. Rémy Grosso – 23. Michael Coetzee
Résumé vidéo :
(Crédit photo de Une : © MHR)