MHR-Oyonnax (25-9) : Montpellier assure l’essentiel
Après sa belle victoire en terre basque, le MHR recevait les Oyomen de Christophe Urios à l’Altrad Stadium lors de la 9e journée du Top 14 avec comme seul objectif : la victoire. Cette dernière, les Montpelliérains ont été la chercher (25-9) au terme d’un match d’une pauvreté technique assez inquiétante. Le MHR et l’équipe de France perdent en outre l’ouvreur international François Trinh-Duc, victime d’une fracture du tibia et absent au moins trois mois.
Les hommes de Fabien Galthié s’attendaient à un match compliqué face à la rugueuse équipe d’Oyonnax et ils ont été servis. Pour affronter les joueurs de l’Ain, le staff montpelliérain misait sur une équipe solide et rompue aux joutes du Top 14 avec Privat, Tulou ou encore Battut pour répondre à l’équipe mise en place par le staff de l’USO. Les Oyonnaxiens venaient quand à eux avec l’intention de faire un coup pour quitter leur position de lanterne rouge du championnat.
Une mi-temps brouillonne et un blessé grave
Il faut avouer que ce match ne restera pas dans les annales comme une anthologie du beau jeu… Les Héraultais entament pourtant bien le match avec une première pénalité inscrite par Trinh-Duc (5′) mais ne parviennent pas à concrétiser leurs maladroites offensives. Urdapilleta réduit le score au quart d’heure de jeu (3-3). S’en suit alors une série de turn-over et de fautes de mains au cours de ce premier acte haché. Les coéquipiers de Tchale-Watchou – par ailleurs nouveau président du syndicat des joueurs professionnels de rugby – ne parviennent pas à trouver les espaces dans cette défense d’Oyonnax ou réalisent de trop nombreuses fautes de mains ou de concentration, comme en témoigne cette action vendangée par François Trinh-Duc qui « oublie » de servir Nagusa, se blessant également de manière sévère – on redoute une indisponibilité de plus de trois mois pour l’ouvreur du MHR, victime d’une fracture du tibia.
Les Montpelliérains, n’arrivant pas à développer leur jeu, s’appuient alors sur une bonne mêlée pour engranger les points par l’intermédiaire d’Iribaren, encore convaincant cet après midi (25′, 37′). Urdapilleta maintient quant à lui de courageux Oyomen dans la partie avec une nouvelle pénalité réussie (37′). Les locaux tournent en tête à la mi-temps (9-6), au cœur d’un premier acte où les en-avants et les fautes furent légion.
Le MHR bien aidé par Oyonnax
Les Montpelliérains, bien aidés par les erreurs des joueurs d’Oyonnax au cours de ce match, inscrivent trois nouveaux points par l’intermédiaire d’Iribaren (42′, 12-6). Ce second acte voit la révolte des hommes de Christophe Urios en début de seconde mi-temps, avec de nombreuses offensives dans les 22 mètres montpelliérains finalement récompensées par une pénalité d’Urdapilleta (46′). Les locaux résistent à l’aide d’une défense solide près de leur ligne et à une cascade de fautes de mains de la part des joueurs de l’Ain. Iribaren sanctionne une dernière fois la mêlée oyonaxienne par une pénalité de 40 mètres (60′) qui porte le score à 15 à 9 en faveur du MHR.
Le demi de mêlée, sorti sous une ovation de l’Altrad Stadium, est remplacé par Paillaugue qui inscrit lui aussi sa pénalité (72′). Un peu mieux en cette fin de rencontre, le MHR va provoquer le carton jaune adressé à Baiocco (74′) par l’arbitre écossais de cette rencontre en raison de fautes répétées en mêlée. Comme un symbole, c’est la mêlée montpelliéraine qui libère le stade à la faveur d’un essai de pénalité inscrit à la 78e minute et transformé par Paillaugue au terme d’un match extrêmement brouillon de la part des deux équipes. Montpellier s’est fait peur et s’en sort avec un score plutôt flatteur au vu de sa prestation (25-9).
Ranger la tête ailleurs ?
Avec un nombre conséquent de ballons perdus au contact, René Ranger, malgré sa faculté à percer la ligne, a semblé moins impressionnant que lors de ses précédentes sorties. Peut-être la démonstration de son envie de retour au pays dont il a fait part cette semaine au Président Altrad ? Du coté des satisfactions, les Héraultais pourront retenir leur très bonne prestation en mêlée et peuvent désormais compter sur quatre buteurs fiables au sein de leur effectif, après la prestation au pied d’Iribaren. En revanche, l’absence de François Trinh-Duc pose la question du recrutement d’un joker médical puisque l’autre numéro 10 montpelliérain Enzo Selponi se remet lui aussi d’une blessure, alors que le club ne se trouve qu’à quelques jours des premières échéances européennes.
Compositions des équipes :
MHR :
15 – P. Bérard, 14 – T. Nagusa, 13 – R. Ranger, 12 – W. Olivier, 11 – L. Dupont, 10 – F. Trinh-Duc (Cap.) remplacé par R.Ebersohn (24e), 9 – T. Iribaren remplacé par B.Paillaugue (60e), 8 – A. Tulou, 7 – A. Battut remplacé par A.Qera (51e), 6 – B. Mowen 5 – T. Privat remplacé par T.Donnelly (61e), 4 – R. Tchale Watchou, 3 – C. King remplacé par N.Mas (61e), 2 – C. Géli remplacé par M.Ivaldi (51e), 1 – M. Nariashvili remplacé par Y.Watremez (69e)
Oyonnax :
15 – R. Smit, 14 – M. Le Bourhis remplacé par R.Lespinas (24e), 13 – G. Boussès, 12 – R. Hansell Pune (Cap.), 11 – Y. Donguy, 10 – B. Urdapilleta, 9 – F. Cibray remplacé par Y.Domenech (73e), 8 – V. Ma’Afu remplacé par A.Tichit (77e), 7 – O. Missoup remplacé par P.Wannenburg (68e), 6 – M. Fa’Asavalu remplacé par C.Andre (56e), 5 – M. Nemecek remplacé par V.Ursache (62e), 4 – L. Power, 3 – A. Guillamon remplacé par M.Clerc (47e), 2 – P. Ngauamo remplacé par J.Jenneker (47e), 1 – A. Tichit remplacé par C.Baiocco (68e)
(Crédit photo de Une : © Théo Combes)