MHR-Stade Français (19-10) : Montpellier s’impose dans la douleur
Le MHR recevait ce vendredi 28 février au Stade Yves-Du-Manoir le Stade Français pour un match de Top 14 au sommet. Les deux équipes, respectivement 5e et 2e du championnat de France avec seulement 3 points d’écart, jouaient une rencontre capitale en vue d’une place directement qualificative pour les demi-finales. Résumé.
Si le Stade Français a décidé de laisser au repos ses internationaux (Hugo Bonneval et Sergio Parisse ne sont pas sur la feuille de match tandis que Pascal Papé et Jules Plisson ont été placés sur le banc des remplaçants), Montpellier a aligné l’équipe quasi-type. Mis à part Timoci Nagusa qui remplace Lucas Dupont à l’aile, Fabien Galthié a mis un quinze de départ qui a fière allure avec les retours de Nicolas Mas et Mamuka Gorgodze. L’objectif des Montpelliérains est simple : ramener une victoire et ne pas concéder de bonus défensif face à un concurrent direct.
Une première mi-temps d’un ennui profond
Mis à part deux cartons jaunes pour Jérôme Fillol (25e) et Thibaut Privat (29e) sanctionnant leur indiscipline et une pénalité ratée de Paillaugue, il n’y a pas eu grand chose à se mettre sous la dent lors de ces premières 40 minutes. C’est une mi-temps assez terne à laquelle on a assisté du côté d’Yves-Du-Manoir. Les deux équipes s’observent et ne sont pas très incisives en attaque à cause de nombreuses fautes de main. Montpellier domine stérilement face à des Parisiens bons en défense et qui grattent beaucoup de ballons dans les rucks. Dans un stade complètement endormi et transi de froid, les deux équipes rentrent aux vestiaires avec un tableau d’affichage bloqué à 0-0. Un score tristement rare en rugby mais qui est à l’image de ce début de rencontre.
Dix minutes de folie… et puis plus rien
La seconde période démarre sur les chapeaux de roue. À la 44e minute, René Ranger est à la conclusion d’une belle action initiée par François Trinh-Duc. Le demi d’ouverture français tape un petit coup de pied par-dessus qui atterrit dans les bras d’Alex Tulou qui se fait rattraper à quelques centimètres de l’en-but. L’action se poursuit sur le côté gauche et l’ailier All Black ouvre enfin le score dans cette partie. Les Héraultais sont en feu en ce début de mi-temps et à peine deux minutes plus tard, ils inscrivent un second essai par leur demi de mêlée Benoît Paillaugue. La partie est enfin lancée et les Cistes mènent 12 à 0.
Après une pénalité de Morne Steyn, c’est au tour du Stade Français de s’illustrer. Les joueurs de Gonzalo Quesada enchainent les temps de jeu dans la partie de terrain héraultaise. Suite à une mêlée à 5, les Franciliens marquent leur premier essai de la soirée par l’intermédiaire du premier centre Jonathan Danty. On approche l’heure de jeu, Paris revient à 12-10. Le reste de la partie ressemble à la première période : des intentions de part et d’autre mais beaucoup d’approximations et de déchets techniques traduits par une ribambelle d’en-avants. Les protagonistes n’ont pas livré le match de l’année.

Nagusa a marqué l’essai privant le Stade Français du bonus défensif (Crédit Photo : © MHR)
Paris privé du bonus défensif à la dernière minute
Les deux formations ont l’air de se satisfaire de ce résultat. Montpellier tient sa victoire et le Stade Français son bonus défensif. Mais c’est sans compter sur le coup de génie de Jonathan Pélissié. À la dernière minute, l’ancien Grenoblois, qui revient tout juste de blessure, tape un intelligent coup de pied qu’a bien suivi Nagusa. Le Fidjien marque en coin le troisième essai des siens. Si François Trinh-Duc marque la transformation, les Parisiens pourront dire adieu à leur précieux point de bonus défensif. Pourtant bien excentré, l’ouvreur du MHR ne tremble pas et passe son coup de pied. C’est un scénario idéal pour le MHR qui prive de points un concurrent direct à la course aux barrages et qui se hisse par la même occasion provisoirement à la deuxième place du classement.
Dans un match qui a tardé à se lancer, les Montpelliérains avaient à cœur de faire oublier à leur public la déculottée reçue la semaine passée face à Clermont. Les joueurs de Fabien Galthié envoient un signe fort alors qu’on rentre dans la dernière ligne droite de la saison régulière du Top 14 : il faudra compter sur eux dans la course au bouclier de Brennus.
Compositions des équipes :
MHR :
1. Mischa Nariashvili – 2. Charles Géli (66′ : 16. Thomas Bianchin) – 3. Nicolas Mas (66′ : 23. Paea Fa’anunu) – 4. Robins Tchalé-Watchou – 5. Thibaut Privat (79′ : 18. Mickaël De Marco) – 6. Alexandre Bias – 7. Mamuka Gorgodze (58′ : 19. Paul Grant) – 8. Alex Tulou – 9. Benoît Paillaugue (66′ : 20. Jonathan Pélissié) – 10. François Trinh-Duc – 11. Timoci Nagusa – 12. Robert Ebersohn – 13. Thomas Combezou (64′ : 21. Yoan Audrin) – 14. Rene Ranger – 15. Pierre Bérard (64′ : 22. Benoit Sicart)
Stade Français :
1. Sakaria Taulafo (55′ : 17. Heinke Van der Merwe) – 2. Rémi Bonfils (72′ : 16. Michael Van Vuuren) – 3. Rabah Slimani (57′ : 23. David Attoub) – 4. Alexandre Flanquart – 5. Gerhard Mostert (52′ : 18. Pascal Papé) – 6. Antoine Burban (62′ : 19. Nicolas Garrault) – 7. Sylvain Nicolas – 8. David Lyons – 9. Jérôme Fillol (64′ : 20. Julien Dupuy) – 10. Morné Steyn – 11. Digby Ioane – 12. Jonathan Danty (62′ : 22. Geoffrey Doumayrou) – 13. Paul Williams – 14. Julien Arias – 15. Richard Kingi (67′ : 21. Jules Plisson)
(Crédit photo de Une : © Rugbyrama)