Nouvelle Université de Montpellier : une fusion réussie
La « NUM » (Nouvelle Université de Montpellier), structure issue de la fusion entre les Universités Montpellier 1 et 2, a vu officiellement le jour le 1er janvier 2015. La naissance de la sixième université de France marque l’aboutissement d’un processus de fusion démarré en septembre 2012.
Élément de poids dans le paysage universitaire régional et national, la NUM souhaite renforcer l’offre de formation, augmenter le potentiel recherche par de multiples synergies entre les laboratoires et accroître son rayonnement international. L’Université de Montpellier se donne pour objectif de répondre aux trois priorités énoncées par son président Philippe Augé : « Lisibilité, simplicité, efficacité. »
Une recherche d’excellence
Attractivité, modernité et compétitivité sont donc les mots-clés des stratégies déployées par la NUM. Issue d’une ambitieuse et longue collaboration, cette nouvelle structure s’efforce ainsi de répondre aux défis de l’université de demain et d’être en mesure de rivaliser avec les plus grandes universités mondiales. Armande Le Pellec Muller, Recteur de l’Académie de Montpellier et Chancelier des Universités, se déclare confiante : « La capacité d’innovation des acteurs va aussi permettre de créer de nouvelles formations tournées vers les métiers de demain, d’améliorer l’insertion professionnelle, de réaliser des recherches pluridisciplinaires dans des domaines porteurs. Tous ces éléments tendent vers un même objectif : une visibilité nationale et internationale accrue, un rôle structurant pour la politique de site. »
Les Universités Montpellier 1 et 2 partagent déjà, par des tutelles communes, un tiers de leurs laboratoires et les trois quarts de leurs écoles doctorales. Elles pourront cependant profiter du regroupement des unités en départements scientifiques thématiques pour renforcer le lien entre formation et recherche, mais aussi faciliter le pilotage de plus de 70 structures de recherche.
Philippe Augé, président de la NUM
C’est Jean Sarrazin, professeur des universités, qui était jusqu’au 6 janvier administrateur provisoire de la Nouvelle Université de Montpellier, par arrêté du 15 septembre 2014. Après les élections des 18 et 20 novembre 2014 et une première séance ayant permis de désigner les personnalités extérieures, le Conseil d’administration de l’Université de Montpellier s’est réuni le 6 janvier afin d’élire le président du nouvel établissement. Philippe Augé, ancien président de l’Université Montpellier 1, a été élu président de l’Université de Montpellier au premier tour de scrutin avec 31 voix sur 36. Son mandat est d’une durée de quatre ans.
La Nouvelle Université de Montpellier en quelques chiffres
Lors du processus de fusion, c’est une somme d’un million d’euros qui a été dégagée, à part égale, par les deux établissements en 2014. Ce budget a été réparti sur quatre postes essentiels : 255 000 euros de masse salariale (distribués entre les directions les plus fortement impactées), 110 000 euros pour les ressources humaines et l’accompagnement des personnels, 400 000 euros pour les systèmes d’information, 200 000 euros pour des prestations de services et enfin 35 000 euros pour la communication. Une aide complémentaire a été demandée auprès du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et des crédits supplémentaires doivent être alloués par la Nouvelle Université en 2015 pour compléter son déploiement.
Cette nouvelle Université, « la sixième de France » selon Philippe Augé, accueillera 41 000 étudiants, dont 16% d’étudiants internationaux représentant 130 nationalités. S’y déploieront 72 structures de recherche et 864 diplômes, 4 500 agents et deux maisons des étudiants sur un espace de 500 000 m².
L’Université Paul-Valéry absente… pour l’instant ?
Ce mariage entre les Universités Montpellier 1 et 2 s’est donc effectué sans l’Université Montpellier 3, rebaptisée Université Paul-Valéry Montpellier depuis janvier 2015. En effet, cette dernière n’a pas souhaité prendre part à la fusion. Cependant, Armande Le Pellec Muller ne désespère pas et a déclaré : « La fusion, nous allons la réussir. Et cela permettra de créer un contexte favorable, disons, d’ici à deux ans, pour que Montpellier-III puisse s’interroger sur ses premiers choix. J’ai espoir. Il faut laisser le temps au temps. »
À noter qu’un clip promotionnel de la Nouvelle Université de Montpellier est désormais en ligne.
(Crédit photo de Une, La faculté de Médecine : © Marie Cholley-Gomez)