Le Silmarillion, un spectacle de contes d’après JRR Tolkien
Les 17, 18 et 19 avril au théâtre Gérard Philippe, Benoît Ramos conte le Silmarillion d’après les écrits de Tolkien. L’occasion pour le conteur de devenir un véritable expert sur le sujet.
Quelques jours avant le jour J, Le Nouveau Montpellier s’est glissé à Gérard Philippe. S’y produisait un spectacle dont Benoît assurait la première partie avec des extraits de son nouveau spectacle de contes. C’est dans les coulisses du théâtre qu’il explique comment il a monté son spectacle et qu’il répond aux questions, quelques instants, à peine, avant de monter sur scène.
Des recherches importantes en amont
On ne s’attaque pas à un monstre comme JRR Tolkien sans être calé. Les passionnés de cet auteur plus qu’incontournable ne manqueraient pas d’épingler toute erreur. Benoît reconnait avoir lu « une bonne grosse quinzaine d’ouvrages en comptant ceux lus en français et en anglais », dont les classiques Silmarillion, Le Hobbit et bien entendu Le Seigneur des Anneaux. Il ne s’est pas contenté de cela, il a lu également les lettres de Tolkien qui ont été publiées par son fils, ainsi que des nouvelles, des contes de fées et des textes universitaires. Il ne faut pas oublier que Tolkien était professeur d’université.
Le Silmarillion est décliné en cinq parties dont la troisième, la Quenta, qui comporte trois histoires indépendantes. C’est sur la Quenta que Benoît oriente son travail. Dedans se trouve une belle histoire d’amour entre un humain, Beren, et une elfe, Lúthien, une histoire tragique et belle qui semble particulièrement plaire au conteur quand il en parle.

Affiche du spectacle
(Crédit Photo © Benoît Ramos)
La démarche artistique
« C’est très littéraire l’écriture de Tolkien, la lourdeur est faite exprès pour donner l’illusion d’une extrême ancienneté. » C’est donc très pointu pour que l’on croie à ces vieilles légendes elfiques. Mais la difficulté pour l’artiste est donc de rester fidèle au texte, à l’histoire, là où un conte n’a pas de texte complètement fixé, tout en s’en éloignant suffisamment pour le rendre audible sur une scène. Une pirouette dont se sort Benoît avec brio quand on voit les petits extraits en avant-première. Très simplement, il vous apprendra notamment à dire quelques mots en Sindarin, c’est important de dire bonjour à un ami ou à une foule sans se tromper de formule. Le naturel du conteur fait le reste pour vous emporter avec lui dans ce monde fantastique, même si ce monde vous est inconnu.
Tout cela pour respecter la vision qu’en avait Tolkien : « Pour Tolkien, les contes ce n’est pas pour les enfants car il y a une grande dimension tragique. Les contes aident à soigner la laideur du monde. » C’est donc dans cet état d’esprit, prêt à voir autre chose, à vous évader de la laideur du monde, que vous pourrez vous y rendre.
Infos pratiques
Jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 à 20h30 au théâtre Gérard Philippe, rue Pagès
Réservation au 04 67 58 71 96
Tarif : 7/10€
(Crédit photo de Une © Audrey Villate)