Sondage municipales 2014 : l’activité économique au cœur des préoccupations à Montpellier
Les résultats du sondage mené par l’Institut Polling Vox de Jérôme Sainte Marie, l’Observatoire du changement politique de Jean-Yves Dormagen et les étudiants en Master 1 Science politique à l’université Montpellier 1 sont tombés : moins de 50% des Montpelliérains interrogés jugent positive l’action d’Hélène Mandroux, maire depuis 2004. Malgré les critiques, la mairie devrait rester socialiste en 2014 puisque Jean-Pierre Moure est annoncé largement en tête. Cependant, pour satisfaire les électeurs, il devra s’occuper en priorité de l’activité économique et du logement.
À quatre mois des prochaines élections municipales, les candidats se dévoilent et les opinions des électeurs se forgent. À Montpellier, tous les partis n’ont pas encore défini leur tête de liste mais il est temps de dresser un premier état des lieux. Après avoir sondé des électeurs à Paris, Marseille et Bordeaux, l’Institut Polling Vox, l’Observatoire du changement politique et les étudiants du Master 1 Science politique de l’UM1 ont interrogé par téléphone 603 personnes âgées de 18 ans et plus et inscrites sur les listes électorales à Montpellier, la semaine du 8 novembre 2013.
Premier constat : il semblerait que le Parti socialiste ait mis toutes les chances de son côté pour remporter la mairie en organisant des primaires. En effet, Jean-Pierre Moure a été élu pour mener la liste PS aux municipales, tandis que le maire actuel, Hélène Mandroux, a choisi de ne pas y participer. Elle a probablement bien fait, les résultats du sondage montrant que seuls 47% des sondés jugent son bilan positif (et 43% d’entre eux le jugent négatif). Dans un contexte national déjà compliqué pour les socialistes, c’est un autre mauvais point pour la majorité puisque ce taux est inhabituellement bas pour un maire de grande métropole…
Moure démarre la course en tête
Sans surprise et malgré un bilan qui est loin de faire l’unanimité, la mairie devrait rester rose en 2014. Traditionnellement marquée à gauche depuis 1977 et ayant choisi François Hollande à 62,4% en 2012, la ville ne changera pas de bord l’année prochaine, selon les prévisions.
Avec 31% des voix des électeurs qui projettent d’aller voter le 23 mars 2014, Jean-Pierre Moure et sa liste PS arriveraient en tête, suivis par Jacques Domergue pour l’UMP (22% des voix). Les autres listes piétinent entre 11 et 5% : 11% pour France Jamet (FN) et Philippe Saurel (divers gauche), 10% pour Mustapha Majdoul (EELV) et une liste NPA-Parti de gauche, 5% pour Anne Brissaud (UDI et MoDem). Quelle que soit la configuration du second tour, la liste PS de Moure est annoncée gagnante : 60% en cas de duel PS-UMP, 58% en cas de triangulaire PS-UMP-FN, 46% en cas de triangulaire PS-UMP-Divers gauche, 41% en cas de triangulaire PS-UMP-EELV. Ce n’est que dans ce dernier cas de figure (identique à celui des municipales de 2008) que le PS pourrait être mis en difficulté puisque le candidat UMP obtiendrait alors 38% des suffrages exprimés.

31% des Montpelliérains sondés déclarant aller voter prévoient de choisir Jean-Pierre Moure au premier tour
La réputation détermine-t-elle l’élection ?
À l’échelle locale, la tendance serait apparemment à une corrélation entre popularité et soutien électoral puisque les candidats les plus connus sont aussi ceux qui enregistrent le plus d’intentions de vote. En demandant aux personnes interrogées si elles connaissaient les candidats, il a été constaté que certains d’entre eux manquent cruellement de notoriété… Alors que 86% des sondés connaissent Jacques Domergue, que 79% connaissent Jean-Pierre Moure et que 65% connaissent Philippe Saurel, ils sont seulement 52% à connaître France Jamet, 31% à connaître Anne Brissaud et 13% à connaître Mustapha Majdoul… Ces cotes de popularité expliquent probablement les intentions de vote actuelles. Mais la tendance pourrait s’inverser d’ici les municipales 2014 puisqu’aucun des candidats n’a encore lancé sa campagne électorale. Les outsiders, peu présents sur la scène médiatique, ont encore le temps de rattraper leur retard.

Seuls 13% des Montpelliérains interrogés déclarent connaître Mustapha Majdoul, le candidat EELV
Priorité au logement et à l’activité économique
Mais, avant d’être élu, le futur maire devra d’abord convaincre ses électeurs sur des sujets qu’ils considèrent comme primordiaux. Interrogés sur cette question, les électeurs ont classé en tête des sujets qui doivent être traités en priorité l’activité économique (cité par 40% des sondés) et le logement (cité par 32% des sondés). Dans une ville jeune et attractive où le chômage est supérieur au taux national (14,2% au premier trimestre 2013) et où les loyers ont explosé ces dix dernières années, les Montpelliérains attendent de la mairie qu’elle favorise le développement économique et la qualité de vie (les thèmes qui suivent sont d’ailleurs le niveau des impôts locaux, la sécurité et la propreté des lieux publics).
À ce jour, quelques candidats ont dévoilé leur programme : ils semblent tous avoir compris les revendications des habitants puisque ces deux sujets y sont au cœur. Cependant, ils sont rares à avoir présenté les moyens d’action qu’ils utiliseraient une fois à la tête de la capitale Languedocienne.
Seule à avoir publié l’intégralité de son programme, la liste EELV menée par Mustapha Majdoul place l’emploi et le logement dans ces cinq grandes priorités. Elle promet d’apporter des « solutions concrètes au chômage et à la précarité » en mettant « en place une coordination forte entre les différents acteurs économiques pour dynamiser notre territoire et nos entreprises ».
Sans donner d’avantage d’indications, Jacques Domergue dit quant à lui dans Midi Libre vouloir s’« attaquer avant tout à la fiscalité – galopante ! – et à l’emploi ». Sur son site de campagne, Jean-Pierre Moure « parle de prospérité, le maître mot c’est l’emploi et la pérennisation de nos entreprises » ; pour « être bien dans sa ville », il souhaite « permettre aux classes moyennes d’accéder à la propriété sur Montpellier et son agglomération ». Sans dévoiler les mesures qu’elle prendrait, Anne Brissaud explique de son côté que « la solution, c’est de favoriser tout ce qui peut encourager l’activité » et de « viser l’excellence ». Muriel Ressiguier, porte-parole du Parti de gauche, a expliqué que le programme n’est pas encore fait mais comporte « “l’Humain d’abord” en filigrane », notamment via les services publics et la mobilité. Aucun point du programme du Front national n’a pour l’instant été dévoilé par France Jamet pour favoriser la « relance de l’économie » à Montpellier, comme elle le disait lorsqu’elle a officialisé sa candidature.
De concert, les candidats semblent s’accorder sur l’envie de relancer l’activité économique à Montpellier. De bien belles paroles, qui ne seront probablement entendues par les Montpelliérains qu’à la condition d’être accompagnées de propositions concrètes qui tardent à venir.
Informations complémentaires :
L’ensemble des résultats du sondage (commentés par Jean-Yves Dormagen et Jérôme Saint Marie) et un article sur la question de la propreté à Montpellier (par Antoine Guiral) sont à retrouver sur libération.fr et dans le journal Libération de ce mardi 26 novembre.
JP Moure a mis en tete de ses priorités l’EMPLOI , il agit de façon volontariste et ca fonctionne :
Montpellier Agglomération s’affiche en tête du classement 2013 établi par l’Expansion-L’Entreprise et Coface Services, des agglomérations françaises où il fait bon entreprendre .
Montpellier Agglomération, c’est, une stratégie économique résolument tournée vers l’avenir, portée par une marque Montpellier Unlimited qui fédère le territoire autour d’un projet économique.
Montpellier Agglomération pari sur la matière grise et l’entrepreneuriat innovant.
3 nouveaux projets ont ainsi été adoptés :
création d’un lieu dédié à l’accélération de la croissance des TPE et PME,
structuration d’une filière TIC autour d’un pôle numérique de 12 000 m² au cœur du futur quartier d’affaires OZ
implantation d’une école internationale pour favoriser l’implantation des cadres étrangers.
un écosystème qui a fait ses preuves, pris régulièrement en modèle pour la création d’entreprise, avec un incubateur d’entreprises reconnus mondialement, seul incubateur français à avoir été labellisé « meilleur incubateur mondial » par le réseau international NBIA.