L’art au service de la nature !
C’est à la bibliothèque universitaire des Sciences de Montpellier que prend racine du 1er mars au 27 avril 2018, l’exposition photographique mettant en scène « les services rendus par la Nature ». Ce projet financé par le Fond de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes (FSDIE), est à la fois un projet artistique, écologique et pédagogique.
Il rend compte d’une multitude de bénéfices que l’on tire de la nature, en oubliant parfois de la préserver. “C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas”, écrivit en 1870, Victor Hugo. L’homme n’écoute pas, mais peut-être arrivera-t-il à voir? C’est un des challenges que s’est lancé Guilhem Battistella, photographe et organisateur de cette exposition itinérante.

L’affiche de l’exposition “Les services rendus par la Nature” à la Bibliothèque Universitaire de la Faculté des Sciences.
L’IUT de Béziers et la BU de Richter ont accueilli cette exposition qui permet de comprendre quels sont les bénéfices que les hommes obtiennent des écosystèmes à travers 13 clichés de différentes espèces animales. Ces bénéfices sont appelés « services écosystémiques ». Et c’est à la BU des Sciences, qu’elle s’achève. Elle permet, pour une dernière fois, de rencontrer la nature mais aussi l’auteur de ces clichés, lors du vernissage de l’exposition, gratuit et ouvert à tous, le mardi 6 Mars 2018.
L’art pédagogue …
C’est un savant mélange d’art et de pédagogie qu’offre à voir Guilhem Battistella, photographe animalier et organisateur de cette exposition photo. Ce n’est pas simplement de « l’art pour l’art » mais un art qui fait découvrir, apprendre et réfléchir. Grâce au « beau », il rapproche la nature des montpellierains et partage les expériences uniques qu’il a pu vivre lors de la capture de ces instants. Des instants qui ont demandé patience, temps et passion.
Derrière ces clichés se cachent des heures de recherches sur les différentes espèces photographiées. Apprendre à les connaître, les appréhender, savoir où les trouver, comment faire pour les approcher et les photographier, voilà ce qui se cache derrière une photographie. “C’est l’excitation d’une rencontre avec un animal sauvage qui crée une expérience unique”, confie-t-il. Ces clichés, pris en région PACA et Occitanie principalement, permettent de redécouvrir des régions qui, hormis leurs villes en pleine urbanisation et dynamisation, regorgent de merveilles naturelles qui ne demandent qu’à être préservées.
…une nouvelle manière d’apprendre ?
Cette thématique de la préservation de la faune et la flore est très actuelle. Elle est devenue rapidement l’un des enjeux majeurs du 21e siècle. Le changement climatique, l’augmentation de la pollution et la disparition de certaines espèces indispensables à l’écosystème, sont, entre autres, les résultats engendrés par les modes de consommation et les comportements.
Guilhem Battistella se distingue non pas en imposant sa vision du monde et son mode de vie, mais en proposant une vision artistique de la nature, de sa beauté et de ses bienfaits. Il est bien connu que peu de personnes aiment qu’on leur dise quoi faire, quoi manger ou quoi penser. Il propose donc un questionnement nouveau sur la nature et les alternatives qui sont ou peuvent être mises en place. C’est pourquoi, il suscite l’intérêt par ces clichés et de cet intérêt naît le questionnement et parfois même une remise en question. Il adopte une manière artistique pour, dans l’idéal, changer les manières de penser.
Rétablir un lien entre l’homme et la nature grâce à l’art: c’est ce que propose Guilhem Battistella, grâce à une exposition itinérante innovante ancrée dans une démarche pédagogique et artistique.