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Société
Home›Société›Les dresseurs de Pokémon s’organisent à Montpellier !

Les dresseurs de Pokémon s’organisent à Montpellier !

Par Simon BOTTEAU
17 juillet 2016
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Les joueurs de Pokemon Go en pleine chasse vers Antigone Montpellier

Les joueurs de Pokemon Go en pleine chasse vers Antigone © Simon Botteau

Depuis plusieurs jours, le phénomène Pokémon Go enflamme les plus passionnés. Pourtant, l’application n’est même pas encore sortie en France, que déjà les communautés de joueurs montpelliérains se forment petit à petit. Ce jeu sur application mobile permet d’attraper des Pokémon dans les rues de Montpellier. Niantic, l’entreprise qui a développé le jeu, s’offre un succès monumental en quelques jours faisant même grimper Nintendo (l’un de ses actionnaires avec Google) en bourse. En immersion dans ce jeu à réalité augmentée, comment s’organise la communauté de joueurs à Montpellier ?

L’application n’étant pas encore disponible en France, les joueurs ont tout de même trouvé une combine très simple pour accéder à l’univers du jeu. C’est une vague de joueurs à Montpellier qui s’active sur les réseaux pour partager leurs connaissances. Des groupes privés sont déjà en place pour organiser les équipes de dresseurs. La team jaune (intuition), la team rouge (courage) et la team bleu (sagesse).

En quoi consiste le jeu ?

Vous démarrez avec un personnage, un dresseur de Pokémon, que vous pouvez customiser à votre sauce. Une fois le personnage créé, vous pouvez vous balader dans la rue, dans votre quartier, votre parc préféré, tout en chassant les Pokémon sur votre trajet qui sont cachés dans la ville. L’objectif est d’attraper le plus de Pokémon possible afin de gagner en expérience et passer des niveaux. Comme l’indiquent les articles déjà publiés sur le sujet, c’est l’un des premiers jeux vidéo qui oblige à sortir de chez soi. Sans bouger, impossible d’explorer l’intégralité du jeu et toutes ses possibilités.

Une très bonne vidéo publiée lundi sur Youtube, qui explique comment le jeu fonctionne et quelques astuces pour vous lancer.

Un jeu qui favorise les rencontres

En testant le jeu, nous avons rencontré Kévin, un fin connaisseur du jeu depuis le 6 juillet. Il est déjà niveau 21, et son meilleur Pokémon (Aquali) a plus de 1240 PC (points de combat). « Il y en a beaucoup des dresseurs. J’en croise au moins 2 ou 3 par jour ! Il ne faut pas hésiter à leur parler » indique Kévin. L’ingrédient capital du jeu, c’est l’aspect humain du dresseur Pokémon qui va rencontrer au cours de son parcours plusieurs autres dresseurs. « T’es tout le temps en train de bouger. Tu ne peux pas jouer de chez toi ». La preuve, les Montpelliérains se retrouvent instinctivement devant le Corum en dizaines pour chasser ensemble (vendredi 15 juillet).

Groupement de joueurs devant le Corum.

Groupement de joueurs devant le Corum © Simon Botteau

Ils se rencontrent, se parlent et échangent leurs petites astuces personnelles au sujet du jeu. Si vous souhaitez progresser, préparez-vous à des balades insolites, tout en redécouvrant les monuments culturels de la ville.

Image de l'Opéra de la Comédie sur le jeu Pokémon Go.

Image de l’Opéra de la Comédie sur le jeu Pokémon Go.

La Maison de la démocratie à Montpellier est aussi présente.

La Maison de la démocratie à Montpellier est aussi présente.

On y aperçoit même des familles, en train de jouer aux dresseurs pour découvrir Montpellier. Car selon où vous êtes, vous ne trouvez pas les mêmes espèces de Pokémon. Si vous voyez des personnes agiter leur téléphone au bord du Lez, peut-être qu’ils cherchent à capturer un Pokémon eau dans les environs. Il parait même qu’à Carnon, il existe toute une palette de Pokémon plutôt rares à Montpellier.

Un petit tétard trouvé devant l'Hôtel de ville proche du Lez.

Un Ptitard trouvé devant l’Hôtel de ville proche du Lez.

La géolocalisation combinée avec la réalité augmentée 

Ce qui fait mouche, c’est cette sensation de jouer, tout en restant dans la réalité. La géolocalisation et la réalité augmentée sont des concepts qui paraissent compliqués, mais dès que l’on prend en main l’utilisation, tout devient limpide. Vous vous promenez dans la ville, en trouvant sur votre chemin des Pokémon que vous voyez de votre téléphone. Votre carte dans le jeu vous sert de GPS, à vous d’aller vers les endroits que vous préférez ou que vous souhaitez découvrir.

Carte

Les communautés s’organisent déjà à Montpellier

Plusieurs groupes Facebook ont été créés à Montpellier. Pokémon Go Montpellier et Pokémon Go Montpellier comptent déjà plus de 1300 personnes cumulées en quelques jours. Sans oublier les groupes privés selon la team que vous choisissez (jaune, rouge et bleu). Des discussions aussi sur Telegram permettent aux équipes de se coordonner pour attaquer les arènes.

Impossible de dire ce qu’il va se passer autour de l’engouement que suscite ce phénomène. Une révolution pour le jeu vidéo. On a pu apercevoir des mouvements de foule à l’étranger lorsque des Pokémon rares apparaissaient dans des endroits de la ville. L’utilisation de “leurres” (objet qui regroupe les Pokémon aux alentours) attire déjà des 20ènes de joueurs place Antigone ou sur l’Esplanade.

Vidéo de l’apparition d’un Pokémon rare dans un parc aux États-Unis.

Est-il possible d’imaginer un Pokémon légendaire apparaître pendant une manifestation publique à Montpellier ? Et l’application n’est même pas encore officiellement sortie en France, alors qu’elle est disponible en Italie, en Allemagne, en Belgique, en Espagne… Malgré les bugs réguliers causés par le serveur qui sature, les joueurs à Montpellier sont déjà prêts pour la sortie officielle, avec un petit peu d’avance. La sortie a été repoussée suite aux événements tragiques à Nice (prévu pour très bientôt).

On peut dire en tout cas, que le jeu pourra motiver les plus aventuriers à parcourir la carte à plus grande échelle pour découvrir l’univers des Pokémon, tout en profitant du paysage ou du voyage. Une sorte d’office du tourisme ludique pour les amateurs de jeu vidéo.

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Simon BOTTEAU

Simon BOTTEAU

Président Le Nouveau Média. Entrepreneur spécialiste de la communication et des médias. Passionné de musique et de sujets de société.

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