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Culture
Home›Culture›La compagnie La Révérence de l’Escabeau revisite Eugène Ionesco

La compagnie La Révérence de l’Escabeau revisite Eugène Ionesco

Par Clara Mure
5 février 2014
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Du 29 janvier au 9 février, au théâtre Pierre Tabard, la compagnie La Révérence de l’Escabeau revisite le grand classique de Eugène Ionesco : Les Chaises. Le Nouveau Montpellier a rencontré les deux comédiens talentueux Virginie Nieddu et Julien Meynier, interprètes des vieux en adoptant un ton absurde, drôle et tragique à la fois, nous faisant passer du rire aux larmes en un instant, ainsi que les deux metteurs en scène passionnés Aurélia Gonzales et Alexandre Cafarelli. Une histoire touchante, une mise en scène brillante et des comédiens hors pair sont au programme. 

Le nom de votre compagnie fait-il référence aux escabeaux très présents dans la pièce de Ionesco que vous interprétez, à savoir Les Chaises ?

Virginie : Oui, le nom de la troupe vient bien des chaises, on a fait un cadavre exquis à partir des mots qui nous venaient de la pièce et puis Julien a lié les mots, il est fier comme un paon ! Mais c’est Aurélia et moi qui avons trouvé le terme d’escabeau (rires). Nous sommes issus du conservatoire et de la Compagnie Maritime. Sinon, pour nos véritables âges, moi j’ai 26 ans et Julien en a 24, c’est un enfant !

Aurélia : On a monté tous les quatre la compagnie La Révérence de l’Escabeau, ça part de la pièce de Ionesco Les Chaises, qui est notre fil conducteur.

Que ce soit dans Tempos, où vous êtes en quête de la réponse à la question « C’est quoi le temps pour nous ? », ou dans Patatri Patatra, où vous évoquez le respect de l’environnement, ou encore dans votre interprétation de la pièce Les Chaises de Ionesco, où vous traitez du sort commun des êtres humains face au temps qui passe, est-il important pour vous, à travers des pièces, de faire passer un message, une réflexion philosophique sur la vie ?

Alexandre : C’est un peu ce qui revient dans toutes nos pièces, cette idée de réflexion philosophique. Surtout, on a envie que nos spectacles fassent écho à quelque chose chez les gens, qu’ils réfléchissent et développent leur réflexion.

Aurélia : Oui c’est ça, même si d’un côté j’aimerai beaucoup changer le monde avec le théâtre, c’est mon souhait le plus cher, je n’ai pas envie que dans chacun de nos spectacles il y ait un message à comprendre, c’est plus l’occasion de poser des questions et que chaque spectateur se pose des questions. Après, peu importe le thème ou le questionnement, le tout c’est que cette réflexion puisse rebondir chez les gens. Il y a des choses qui nous tiennent à cœur. On ne veut pas pour autant faire du théâtre qui fait réfléchir, ce serait un peu présomptueux, mais on n’en a pas peur, on ne veut pas faire du théâtre simplement divertissant. Si ça fait passer des questionnements et des choses un peu troublantes sur l’humain, tant mieux.

Virginie : Encore plus quand les scolaires viennent, j’adore quand ils se posent des questions sur la pièce.

ionesco

(Crédit photo : © La Révérence de l’Escabeau)

N’est-il pas plus difficile pour les comédiens de jouer une pièce de théâtre de l’absurde, surtout dans une pièce comme Les Chaises où vous vous adressez à des chaises vides ?

Virginie : Du coup, pour l’absurde, c’est un peu plus simple, mais avec Julien on n’est pas parti en se disant que c’était de l’absurde, on a surtout aimé le texte, de fait on a aimé ce côté absurde. On a beaucoup lu ce que disait Ionesco et il ne veut pas se catégoriser comme théâtre de l’absurde, parce que pour lui à ce moment-là le monde est absurde, tout est absurde. Du coup, ce texte nous a vraiment donné matière à jouer parce qu’on peut aller très loin.

Alexandre : Quand vous parlez de s’adresser à des chaises vides, il y a quand même un travail qui a été fait autour de ça, pour visualiser des gens sur des chaises, pour pouvoir s’adresser à eux et que ça se ressente.

En effet, en vous voyant jouer, on a l’impression que c’est réel, que vous vous adressez à de vraies personnes…

Virginie : Pour nous, ces personnages invisibles existent. On a même avec Julien croisé des gens dans la rue et on s’est dit « Ah, ça c’est la dame invisible ».

Julien : À l’époque, quand on construisait la pièce, on avait acheté des chaises un peu partout et on s’était même dit de certaines personnes à qui l’on avait acheté les pièces « Lui ce sera tel personnage ».

Virginie : On avait rencontré des couples où on était persuadé que c’était « La Belle et son mari », c’est une obsession et à un moment donné, pour nous, ils existent. Par exemple, je sais que le colonel existe et c’est la chaise bleue, et tout à l’heure c’était pas celle qui était à ma portée et j’allais surtout pas prendre la jaune sinon j’allais prendre le photograveur. Pour nous, ils existent vraiment. C’est pas compliqué de jouer face à ces chaises invisibles, surtout qu’on connait tellement la pièce qu’on ne se pose plus du tout de questions sur les gens invisibles à qui on s’adresse.

Aurélia : Ce qui est drôle, c’est que l’imaginaire des personnages c’est l’imaginaire des comédiens, tout ce que les personnages imaginent dans leur délire des gens invisibles, les comédiens ont fait le travail malgré eux de concrétiser ces images.

Les personnages principaux, le vieux et la vieille, sont à la fois seuls au monde et désespérés et en même temps, ils font preuve de tendresse l’un envers l’autre. Les trouvez-vous proches de la réalité et comment percevez-vous leur besoin d’égayer leur amour désuet et leur isolement, notamment par l’organisation exténuante de cette conférence scientifique ?

Alexandre : Je crois qu’ils sont proches de la réalité.

Virginie : Totalement. Leur amour est très proche de la réalité, leur relation aussi.

Alexandre : Même dans le fait qu’ils veulent absolument combler l’ennui, ça correspond à quasiment tout le monde, on essaye tous de combler un vide, qu’on ait 95 ans ou moins.

Virginie : On s’est toujours dit que c’était une pièce autant réaliste qu’irréaliste. Tout est dans cette pièce : la relation entre les vieux est totalement réaliste mais en même temps, le fait d’aller si loin dans une relation c’est quand même irréaliste.

ionesco

(Crédit photo : © Clara Mure)

Ionesco qualifie cette pièce de « farce tragique » car l’absurdité des dialogues aurait quelque chose de comique ainsi que la situation mise en relief par la mise en scène, contrairement au constat pessimiste que dressent les vieux sur leur longue vie. Mais la tragédie est surtout présente à la fin lorsqu’ils meurent séparés en sautant par la fenêtre. Alors, farce ou tragédie pour vous ?

Aurélia : Quand il y a des morts à la fin, c’est toujours tragique.

Alexandre : C’est aussi farce tragique parce que le pathétique qu’on voit dans la pièce on s’en réjouit, ce sont ces confrontations-là qui ont amené Ionesco à appeler sa pièce comme ça.

Virginie : Il voulait que les gens rient du pathétique et ce soir ils se sont esclaffés du pathétique, c’est fou parce que l’histoire avec sa mère notamment est tragique, leur vie à eux aussi est tragique, mais on en rit.

Mais leur vie est tragique et banale en quelque sorte, au regard de nos grands-parents par exemple qui ont tous eu des rêves jamais accomplis, et c’est normal à la fin de sa vie d’avoir des regrets, de se dire « Et si j’avais fait telle ou telle chose, ou en serait ma vie ? ».

Alexandre : Moi aussi, les personnages dès le départ m’ont fait penser à mes grands-parents, et ça faisait écho à ça.

Virginie : Je me suis aussi beaucoup inspirée de mes grands-parents en tant que comédienne.

Aurélia : D’un côté, c’est pas vraiment tragique car je ne vois pas ce qu’ils auraient pu faire d’autre à la fin de cette pièce que de mourir.

Alexandre : C’est aussi ça la confrontation, c’est que finalement ils meurent à la fin, la mort c’est tragique et en même temps, pour eux, c’est la délivrance.

Virginie : Le plus dur pour eux c’est d’être éloignés, mais ne nous en plaignons pas, il faut faire ce qui doit être fait.

Avez-vous des projets pour la suite ?

Aurélia : Tempos est notre nouvelle création, à voir les 7, 10 et 11 mai à l’Outil Théâtre à Montpellier.

Virginie : Mais aussi le projet Dis-moi l’histoire qui est une réplique des Chaises. C’est un projet qu’on monte avec les lycéens de Clémenceau et la maison de retraite Les Glycines. C’est une rencontre intergénérationelle et les thématiques de cette rencontre sont issues des Chaises.

Aurélia : C’est un projet interne à la compagnie et non pas un spectacle. Ce sera sous forme d’ateliers.

Alexandre : Ce projet-là est né parce que, au-delà de notre envie de pousser des réflexions philosophiques, on a aussi pour but dans la compagnie de créer du lien social entre les différentes générations.

Virginie : On a du jeune public aussi, notamment avec le spectacle Patatri Patatra, c’est mon bébé. Il y en aura un autre à suivre sur un doudou.

Alexandre : Et il y a Quel mauvais temps comme il fait beau qui est aussi une réplique des Chaises.

Aurélia : Dans l’idéal, Les Chaises, Tempos et Quel mauvais temps comme il fait beau formeraient un triptyque (œuvre en trois volets) que l’on pourrait jouer dans un théâtre mais pas en même temps ! Ce serait trois créations différentes reliées par la compagnie qui les crée, par les thèmes qui les traversent dans le temps qui passe.

Alexandre : Pour l’instant, on ,’a pas de date, on pense que le spectacle va sortir au premier trimestre de 2014.

Virginie : Tempos est mis en scène par Aurélia et Quel mauvais temps comme il fait beau par Alexandre. Ils divorcent en travaillant chacun de leur côté, mais nous on est là ! (Rires)

 

(Crédit photo de Une : © La Révérence de l’Escabeau)

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TagsAlexandre CafarelliAurélia Gonzalesfarce tragiqueIonescoJulien MeynierLa Révérence de l'EscabeauLes chaisespiècesliderspectaclethéâtrethéâtre pierre tabardVirginie Nieddu
Clara Mure

Clara Mure

Étudiante en Licence 2 Science Politique à la faculté de Droit et de Science Politique de l'UM1.

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