Humans of Montpellier N°32
Je m’appelle Nikita, j’ai 22 ans et j’ai fait un master 1 ingénieurie et gestion de projets environnementaux à l’université Paul Valéry. Mon stage dans le Réseau Océan Mondial à Boulogne-sur-mer a été un déclic. Je me suis rendue compte que je ne voulais pas retourner à la fac tout de suite, donc j’ai pris une année de césure pour monter un projet personnel qui me tenait à coeur, Les Petits Hommes Verts. J’ai enfin eu le courage de monter ce projet environnemental. Le principe, c’est que je m’installe 1 mois dans 4 villes de France : Montpellier, Rennes, Bordeaux et Lyon. Je monte 3 projets environnementaux dans chaque ville durant 1 mois, et tout ça sera filmé pour montrer les étapes nécessaires sous la forme d’un pitch afin de reproduire ce type de projet. Une sorte de web série en filmant mon parcours et en interviewant aussi les citoyens sur ma route. Pour financer mon parcours, j’ai lancé une campagne de crowdfunding sur Ulule. Après ces 4 mois passés dans les villes de France, je souhaite faire une enquête de terrain en Amérique latine pendant 4 mois, pour voir un peu si les citoyens ont les moyens d’agir dans ces pays-là, et est-ce que la prise en considération de l’écologie peut permettre de sortir de la pauvreté.
A Montpellier, je souhaite mettre en place un wastemob pour sensibiliser aux déchets.
J’ai commencé à Montpellier car c’est la ville où je me suis le plus impliquée environnementalement et j’avais envie de continuer dans cette dynamique. A Montpellier, je souhaite mettre en place un wastemob pour sensibiliser aux déchets. C’est un concept qui à super bien marché à Lille. J’aimerais aussi organiser une projection de film dans l’esprit de “Demain”, pour donner envie aux gens d’agir en proposant les interventions d’Enercoop, La graine et Incroyable comestible. C’est surtout pour montrer qu’il y a des idées concrètes à la portée des citoyens pour agir maintenant. Le 3ème projet à Montpellier, c’est de végétaliser un endroit de la ville. Mettre de la verdure à des endroits bétonnés. Quand je suis arrivée à Montpellier, j’ai pris une photo au Corum tellement il y avait de déchets. J’ai ramassé les déchets et fait des pancartes pour sensibiliser les personnes. C’était une façon à la fois ludique et percutante pour sensibiliser sur cette problématique-là.
Pour moi c’est une sacrée expérience et j’espère pouvoir transmettre ça aux gens.
Il y a plein d’initiatives, mais je trouve que ce n’est pas du tout coordonné. Comment faire avancer les choses concrètement grâce à toutes les initiatives qui existent déjà ? Certains projets dans ce sens ne sont pas assez fédérateurs. En ce moment j’attends de recevoir ma caméra et de terminer ma campagne de crowdfunding qui me demande aussi beaucoup d’énergie. Je vais suivre à Lyon une petite formation sur comment être ambassadeur du changement. Pour moi c’est une sacrée expérience et j’espère pouvoir transmettre ça aux gens.
La planète elle peut te nourrir, donc si tu la tues c’est comme si tu te suicidais.
Pour faire bouger les choses, il faut proposer un mode de consommation responsable. Si on est dans cette société aujourd’hui c’est à cause de notre consommation donc si on veut en sortir, il faut faire attention à ce qu’on achète. Par exemple, arrêter d’acheter de l’huile de palme car c’est la déforestation ou baisser la consommation de viande puisque c’est la deuxième cause des gaz à effet de serre. Les déchets aussi… Surtout dans la production, comme les pailles, les petits sucres emballés. Il faut juste essayer de dire “non” quand ça arrive à toi, s’engager dans des associations et découvrir ce qui nous entoure. La planète elle peut te nourrir, donc si tu la tues c’est comme si tu te suicidais. Observer la nature, les animaux, les plantes, ce sont des êtres vivants et mieux les comprendre, c’est mieux les respecter. Le but ce n’est pas de culpabiliser les gens mais de montrer qu’il existe des alternatives, dans tous les domaines. Tout est déjà en place, mais il faut juste se rendre compte que ce n’est pas compliqué de faire un pas vers ces alternatives. Diviser en deux la consommation de viande, ça a un impact énorme sur le court terme. Le CO2 met beaucoup plus de temps à se décomposer dans l’atmosphère que le méthane issu de la production de viande.