Le Nouveau Montpellier

Top Menu

  • Qui sommes-nous ?
  • Crowdfunding
  • Espace adhérents
  • Mon Compte
  • Commande notre magazine !

Main Menu

  • Welcome Mtp
  • Rubriques LNM
    • Web série A Lez
    • Humans of Montpellier
    • La bonne nouvelle
  • Politique
    • Vie locale
    • International
    • La chronique
    • Régionales 2015
    • Municipales 2014
  • Culture
    • street art
    • Histoires Urbaines
    • Mode
  • Société
  • Sport
  • Qui sommes-nous ?
  • Crowdfunding
  • Espace adhérents
  • Mon Compte
  • Commande notre magazine !
0

Cart

logo

  • Welcome Mtp
  • Rubriques LNM
    • Web série A Lez
    • Humans of Montpellier
    • La bonne nouvelle
  • Politique
    • Vie locale
    • International
    • La chronique
    • Régionales 2015
    • Municipales 2014
  • Culture
    • street art
    • Histoires Urbaines
    • Mode
  • Société
  • Sport
  • AGEM : la renaissance d’une asso étudiante

  • La Graine pousse petit à petit

  • Le breakdance : Focus sur une danse urbaine

  • FISE 2019 : Une édition très urbaine

  • Digiworld Spring Session : le Citoyen à l’âge du Numérique

Municipales 2014
Home›Politique›Municipales 2014›Jacques Domergue : “Jean-Pierre Moure est un intrus”

Jacques Domergue : “Jean-Pierre Moure est un intrus”

Par Wally Bordas
13 mars 2014
1171
0
Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin

Suite de notre tour d’horizon des candidats aux élections municipales de Montpellier. Cette fois-ci, c’est au tour de Jacques Domergue, le candidat de la liste « Ici c’est Montpellier », de répondre aux questions du Nouveau Montpellier. Cet entretien, réalisé il y a quelques semaines, revient sur les points importants de la campagne du candidat du centre et de la droite montpelliérains. Rencontre avec ce chirurgien de stature internationale, ancien député UMP, qui fait figure de principal concurrent face à la liste socialiste.

Le Nouveau Montpellier : Aujourd’hui, vous êtes à un moment fort de votre campagne. La gauche locale stagne, les citoyens sont déçus de la politique menée par le gouvernement sur le plan national, vous remontez dans les sondages au fil des semaines… Tout va bien pour vous. Après de nombreux échecs pour l’UMP aux municipales à Montpellier, cette fois-ci, c’est la bonne ?

Jacques Domergue : Nous n’avons pas gagné les élections depuis 1977. J’étais déjà candidat en 2008 et, aujourd’hui, je le suis de nouveau. Pour la première fois depuis 1977, c’est le même candidat qui se représente. Je n’ai pu annoncer ma candidature qu’en décembre et, tout de suite, la campagne a bien démarré pour nous. Dès le début, nous avons été présents partout et également avec ce visuel sur la façade que tout le monde voit, surtout pendant la période des fêtes. Et on a eu la bonne surprise, il y a quelques jours, d’avoir un sondage qui montre que, dans le cas d’une alliance avec Philippe Saurel au second tour, on pouvait gagner Montpellier. C’est un séisme car ça ne s’est jamais produit. Ça veut dire qu’aujourd’hui les partis politiques ne répondent pas aux attentes, c’est quelque chose qu’il faut absolument combattre car cela pousse les citoyens à se diriger vers les extrêmes, de gauche ou de droite. En Allemagne, on se réunit et on se bat pour son pays. Avec Saurel, on envisage de faire pareil, on veut se battre pour Montpellier. Notre adversaire Jean-Pierre Moure est vécu comme un non Montpelliérain, c’est un intrus. D’ailleurs, il a eu beau se payer des campagnes de pub à grands frais du contribuable pour lancer une marque qui l’a fait un peu connaître, ça ne suffit pas, il n’est pas connu à Montpellier. Les gens disent « on n’en veut pas, il n’est pas d’ici, vous et Saurel ça nous va ». Donc on va s’allier.

C’est sûr, vous et Saurel, c’est concret ?

Ah ben c’est concret, oui. Moi, je sais depuis longtemps que la ville a besoin de ça. Jusqu’à présent, personne n’osait l’imaginer. Il a fallu que je demande à l’UMP de faire un sondage où l’on testerait le binôme Domergue-Saurel pour voir ce que ça pouvait donner. Les gens me le disaient dans la rue « alliez-vous avec Saurel et vous verrez que vous gagnerez la ville ». Là, les socialistes sont au fond du trou, c’est l’affolement général dans les rangs de l’agglo. Eux, ils se réconfortent en disant que ça ne marchera jamais ; moi, je dis que ça marchera. Maintenant, Saurel a à faire sa campagne, moi j’ai à faire la mienne. Que chacun progresse dans son camp, qu’on effondre notre adversaire et, au second tour, on s’occupera de Montpellier.

Vous attendrez donc le second tour pour acter un accord avec Philippe Saurel ?

Bien sûr. Le premier tour c’est pour se compter, et le deuxième on se rassemble.

En faisant un accord avec M. Saurel, vous n’avez pas l’impression de faire un accord avec les socialistes ?

Non. Saurel, il est exclu du Parti socialiste. Saurel, avant de rentrer en politique, il est allé taper à la porte du RPR. Mais parce que la secrétaire était mal lunée, il est reparti et c’est Frêche qui l’a récupéré. Et quand je regarde le sondage et l’électorat de Saurel, qu’est-ce que je vois ? Un tiers de socialiste, un tiers de centre droit, et un gros milieu avec du centre et du MoDem. Saurel, il est avec nous. Ça va se jouer sur les projets. Sur la sécurité, je serai de droite. Mais sur le social, il vaut mieux quelqu’un qui soit de centre gauche. Aujourd’hui, les Montpelliérains souffrent et ils nous disent « occupez-vous de nous ».

S’il y avait une alliance entre vous deux, qui serait maire de Montpellier ?

Vous allez trop vite. Ce qui est facile pour Saurel et moi, c’est qu’il y a deux postes à pourvoir, un maire et un président d’agglomération. Avant, ils étaient trois et il y avait deux postes. Maintenant, on est deux et il y a toujours deux postes. On a plus de chances de s’entendre qu’eux.

Vous pensez quoi de l’alliance entre les Verts et les socialistes à Montpellier ?

Elle s’est faite dans l’urgence parce que l’agglomération a dû faire des sondages et je pense qu’ils étaient à la rue puisque nous, avec l’UDI et le MODEM, on va tourner autour de 30%.

Vous n’avez pas l’impression que, au fur et à mesure, la multiplication des alliances empêche la naissance d’une véritable force de proposition ?

La force de proposition de notre programme, elle va arriver. Notre programme va tourner autour de choses assez simples. Les temps vont changer. On a une ville qui a une démographie positive, c’est une force. Mais on a 18% de chômage dans Montpellier, 14,8% dans l’agglo, ça croît à chaque fois, on ne peut pas continuer comme ça éternellement. Il faut que la nouvelle équipe prenne en charge tout ça. Il faut sécuriser la ville. Quand les gens se baladent, il ne faut pas qu’ils soient menacés avec le couteau pour qu’on leur pique le portable. Il faut que la ville soit propre, on a une bonne activité touristique mais quand je parle aux Américains qui viennent et qu’ils me parlent de tous ces zonards avec les chiens, ça fait très mauvais effet. Je ne vais pas les foutre à la rue, mais trouvons quelque chose pour que ces gens-là soient mis ailleurs et considérés différemment. Il n’y a pas une poubelle en ville pour jeter un papier. Si vous voulez pisser, vous devez pisser dans la rue. Ça commence par là. Ensuite, il faut continuer à animer la ville sans perdre le côté élitiste de la ville. C’est ce que Frêche a fait, on a été un peu long à le comprendre à droite, c’est la meilleure pub qu’on puisse faire pour la ville.

Vous êtes un Frêchiste ?

Je ne suis pas un Frêchiste, je l’ai combattu et je l’ai battu. Mais je reconnais qu’en terme de vision, il voyait clair. Là, on a un myope.

Pendant de nombreuses semaines, Anne Brissaud (UDI) vous a combattu et ne souhaitait pas intégrer le partenariat UDI-UMP. Aujourd’hui, elle est avec vous. Vous la trouvez légitime à vos côtés ?

Quand j’ai lancé ma campagne, j’ai dit que je n’arrêterai pas ma liste de rassemblement aux limites des partis politiques. J’ai donné trois critères pour que les gens viennent sur ma liste : la compétence, l’autorité et la transparence. Je veux sortir des systèmes, il faut partir avec une équipe nouvelle, un œil neuf, des gens qui aient une vision objective de la situation et disent « l’intérêt des Montpelliérains, c’est ça ». Donc l’UDI fait partie de la liste « Ici c’est Montpellier ». Et Anne Brissaud, elle jouait sa carte. C’est le jeu des partis : plus on montre de muscles, plus on essaie de se placer sur la liste, c’est tout. On est tous rassemblés. Tout est calé, je suis en compte avec Copé, Borloo, Dupont-Aignan, Bayrou. Ce sont des copains parlementaires, je les ai connus. Localement, au début, les appétits sont très aiguisés, moi je suis serein. (ndlr : la liste de Jacques Domergue a été dévoilée, elle est disponible sur son site internet)

Une alliance avec le Front national est-elle imaginable pour vous ?

Non. Il y a eu un appel du pied de leur part. Si je veux faire cette alliance avec Saurel, c’est parce que je pense qu’elle correspond à ce que veulent les Montpelliérains. Le Front national, pour beaucoup, ce sont des votes de désespoir, de révolte. Je ne me vois pas gérer Montpellier avec France Jamet qui prône la sortie de l’euro, je ne vois pas comment on ferait. Le FN, à chaque fois qu’ils ont géré une ville, ça a été la catastrophe. Qu’il y ait des électeurs du FN qui nous rejoignent, je l’espère, ça voudra dire qu’ils retrouvent espoir. Aujourd’hui, les Montpelliérains ne veulent pas du Front national et ne veulent plus des socialistes.

Jacques Domergue

Jacques Domergue a sorti le grand jeu pour séduire Philippe Saurel lors du débat organisé par France 3 et France Bleu Hérault (Crédit photo : © Lucy Moreau)

Vous avez l’air sûr que votre liste va remporter les élections à Montpellier…

C’est pas la droite qui va gagner, c’est pas la gauche qui va perdre. Les Montpelliérains vont se retrouver autour de deux candidats qui incarnent Montpellier.

Pour vous, il n’y a plus d’étiquette ?

Chacun a son étiquette, mais l’étiquette n’exclut pas l’éthique. En face, ils n’ont pas d’éthique et sont capables de tous les coups tordus. Moi, je veux la compétence.

Quelles sont donc vos ambitions pour la ville de Montpellier ?

J’ai deux ambitions. Le projet urbain, il va consacrer toutes les mesures qui concernent le quotidien : régler les problèmes de la vie ensemble. Et puis le projet d’agglomération, qui est un projet métropolitain : ce sont les communes de l’agglomération qui vont décider si on passe en métropole. Ce serait dramatique que ce ne soit pas le cas. Vous auriez Marseille, Nice, Toulouse, Bordeaux, Lyon métropoles, et nous on serait comparable à l’agglomération du Pic Saint-Loup, c’est ça qu’on veut ? Moi je veux faire de Montpellier l’une des métropoles du sud de la France car on a un positionnement stratégique qu’il faut exploiter. Mais on a un aéroport qui est un gros aéroclub. Il y a 1 300 000 passagers qui passent chez nous mais parce qu’il y a à côté de chez nous un petit aéroport à Nîmes, Béziers, Carcassonne, Perpignan. Aux États-Unis, vous faites 50, 80 bornes pour prendre un avion. L’aéroport de Montpellier ne doit pas être l’aéroport de Montpellier, ça doit être l’aéroport du sud de la France et il doit être international. Si l’on supprime les petits aéroports autour, on pourra avoir 2 millions de passagers, là ça deviendra intéressant. Il faut que les gens puissent venir ici ! Valoriser le low-cost, ça coûte 2 ou 3 millions d’euros, qu’est-ce que c’est pour les collectivités ? Les retombées économiques, c’est 80 millions d’euros et ils font la fine gueule pour financer ça, ils sont fous. Avant, c’était pour des raisons politiques qu’ils ne voulaient pas le faire. Aujourd’hui, on ne peut plus se permettre ça, on ne peut pas utiliser son pouvoir politique pour prendre en otage la population. Il faut que ça cesse. La métropole, elle aura un aéroport international. Il faut aussi réanimer le nord de la ville.

Comment changer ça ?

Une métropole, ce n’est pas repeindre l’agglomération de 31 communes et y mettre le grand M de Montpellier Métropole, ça ne suffit pas. Moi je veux que la métropole montpelliéraine comporte les communes de l’aire urbaine de Montpellier. Trouvez-vous normal que le tramway qui va à la mer s’arrête à Pérols au prétexte que Carnon ou Palavas ne sont pas dans l’agglomération ? La presse économique est complaisante. Le ministère, Borloo et toute la clique, auraient dû interdire de donner des subventions s’il n’allait pas à la mer. Le tramway ne va pas à Saint-Gély alors qu’il y a beaucoup plus d’intérêt qu’il passe à Saint-Gély plutôt que dans des communes beaucoup plus lointaines comme Jacou ou Castelnau-le-Lez, où les gens prennent la voiture. C’est la sociologie qui dicte les moyens de transport et ils n’en ont pas tenu compte.

Qu’est-ce qui manque pour que l’étang de l’Or, le Pic Saint-Loup ou Sète viennent dans la future métropole de Montpellier ?

La fiscalité. Quand vous avez une CFE à Montpellier qui est à 36,5 et que la taxe équivalente dans les petites communautés de communes est à 15 ou 18, vous avez un problème. Les entreprises vont plutôt s’installer là-bas. Quand vous avez une taxe d’habitation qui est à 1 200 euros à Saint-Gély, et qu’elle passe à 2 400 euros si demain on passe en métropole, les types ils voteront pas, ils viendront jamais. Il faut donner envie à ces gens-là de nous rejoindre, et là on fera le grand Montpellier. Je veux que Montpellier se positionne autour d’un axe prioritaire, c’est de là que dépendra la venue d’entreprises, mais aussi les possibilités d’emploi pour les jeunes et les moins jeunes. Il faut qu’on travaille sur ce sujet.

Vous voulez donc baisser les impôts ?

Obligatoirement.

Comment vous allez vous y prendre ?

C’est pas compliqué. Je l’ai annoncé, je vais baisser de 10% la fiscalité locale, ce n’est pas rien. Le budget de la ville c’est 460 millions d’euros, l’agglo c’est 850 ou pratiquement 900 millions d’euros. Ça fait presque 1 milliard et demi d’euros. Le budget de fonctionnement, c’est 270 millions d’euros pour la ville et 421 millions d’euros pour l’agglo, en gros 700 millions d’euros. On les redéploiera autrement. Ils seront répartis comment ? La moitié d’impôts, et on va faire des économies d’échelle en mutualisant les services. Le sport par exemple, de haut niveau c’est l’agglo, de quartier c’est la ville. Les déchets, la collecte c’est la ville, le traitement c’est l’agglo. Les finances, a-t-on besoin d’avoir un service financier à la ville et à l’agglo ? Non, ça ne changera rien pour le citoyen montpelliérain. Vous avez beaucoup de secteurs où la mutualisation est possible. Notre source de financement, elle est en interne, elle n’est pas en externe.

Jacques Domergue

Jacques Domergue lors de notre entretien avec lui (Crédit photo : © Wally Bordas)

Sur les sujets un peu polémiques de la campagne, comme la régie publique de l’eau ou le passage du tramway dans le Parc Montcalm, quelle est votre position ?

Ma position est très claire sur tous les sujets. Le tramway ne doit pas traverser le Parc Montcalm, il passera en limite. Il y aura un arrêt rue des Chasseurs et un arrêt sur l’avenue de Toulouse.

Et concernant la régie publique ?

Concernant la régie publique, je n’ai pas de position dogmatique. Je sais que beaucoup de villes qui sont passées en régie ont obtenu une baisse du prix de l’eau. Dans certaines villes, c’est l’inverse. Donc les deux situations sont envisageables. Mais il y a deux critères qui sont pour moi incontournables : la qualité sur service rendu et le prix.

Nous sommes plus de 60 000 étudiants dans la ville de Montpellier, ça représente un pourcentage très important de la population. Pourtant, on a l’impression que les différents candidats l’oublient et ne proposent aucune mesure les concernant. Quelles sont vos propositions pour les étudiants de Montpellier ?

Moi, je suis prof de fac. Ça ne se voit pas, mais pourtant c’est la réalité : professeur agrégé de chirurgie.

Vous donnez des cours ?

Très peu, mais je suis prof de fac. Donc je connais le problème de la jeunesse, des universités. Qu’est-ce que je vois aujourd’hui ? Je vois que les étudiants se plaignent à Montpellier. Ce sont de grands utilisateurs de transports en commun et on a répondu à leurs attentes pour qu’ils puissent se déplacer. Je vois qu’en matière de logements, c’est déjà un peu plus tendu. Il n’y a pas si longtemps, il y a deux ou trois ans, à la rentrée, les étudiants dormaient encore dans leur voiture.

Ça arrive encore.

Ça arrive encore. Donc il y a beaucoup de tensions sur le logement. Et puis surtout, ce que je vois, c’est que le prix moyen des loyers est exorbitant. On est beaucoup plus cher que Marseille, Toulouse ou Bordeaux. Il faut donc tenir compte du fait que la vie étudiante doit être respectée dans ce domaine. Ce que je vois aussi, c’est que les étudiants ont souvent besoin d’un petit boulot d’appoint pour vivre. Je crains qu’ils n’en trouvent pas tous puisque, les boulots, tout le monde se les arrachent ici. C’est-à-dire que le chômeur, s’il veut arrondir ses fins de mois, il va aller prendre le boulot de « MacDo » qui sera normalement un petit boulot pour les étudiants. C’est pas une bonne dynamique.

Quelles seraient vos propositions pour changer ça ?

Alors moi, je ferai des propositions pour les étudiants à la fois sur le plan de l’activité professionnelle mais également sur le plan des distractions.

Au niveau des distractions, alors ?

Les étudiants aiment bien faire la fête, et aujourd’hui le problème que l’on rencontre, c’est qu’avec la disparition des boîtes sur l’avenue de la Mer, il y a un retour vers le centre-ville avec les voisins qui se plaignent. Nous, on y a réfléchi. On est en train de réfléchir à la possibilité d’adjoindre un quartier de loisirs au quartier Oz, qui va être un quartier d’affaires. Ce quartier est situé entre les deux autoroutes. Il y aurait des boîtes de nuit pour les étudiants. La fête sera tout à fait possible. En plus, il sera desservi par le tram donc il n’y a pas de problème d’alcoolisation. Vous pourrez boire tout ce que vous voulez. On fera un tram qui, sur cette ligne, sera ouvert du mercredi au samedi, 24h/24. On aura donc une zone où les gens pourront travailler le jour et faire la fête la nuit. Et il ne faut pas qu’il y ait d’habitations.

Il faut également qu’on construise un festival métal-rock-pop, que je verrais bien à Grammont, avec des dizaines de milliers de jeunes qui feraient la fête autour de tous ces DJs, ces nouveaux sons, ces nouvelles musiques qui plaisent même aux vieux (rires).

Concernant les tarifs du tramway, on a comparé Toulouse et Montpellier. Moi je vais m’aligner sur Toulouse : 10 euros par mois pour les étudiants.

On veut maintenir l’auberge de jeunesse en centre-ville, même s’il y en a une autre qui est construite sur Montcalm.

Et au niveau de l’activité professionnelle ?

Le Plan Campus est en panne. Ce Plan Campus devait sortir à l’époque du recteur Nique (ndlr : Christian Nique, recteur de l’Académie de Montpellier de 2004 à 2009). Depuis 6 ans, il y a le recteur Philip (ndlr : Christian Philip). Ça fait 6 ans qu’on attend que ce projet sorte. Le gouvernement avait débloqué l’argent, mais ils sont incapables de se mettre d’accord. Il faut relancer ce Plan Campus, c’est une urgence. Moi, j’ai vécu aux États-Unis, j’ai connu les campus américains, ça a une autre gueule que le campus montpelliérain où chaque fac est verrouillée par des grilles. Il faut un espace où l’on circule librement : on vit, on travaille. Les étudiants sont heureux ici, mais on peut mieux faire.

Je voulais aussi évoquer la reconnaissance du mérite. Je suis très attaché au mérite. Faire en sorte que chaque année, on puisse décerner une reconnaissance dans le sport, dans la culture, dans l’économie, dans le scientifique, dans le social. Qu’on fasse des cérémonies pour valoriser le mérite, c’est fondamental. Je l’avais dit au doyen de la fac de médecine. Depuis qu’il fait la remise de diplômes au Jardin des Plantes, ça a un succès fou. Il faut mettre en place ça sur la ville, pour que la jeunesse se sente considérée.

Un autre point important à Montpellier : le tissu économique est un tissu de PME et de TPE. 96% des entreprises ont moins de 10 salariés et 60% des entreprises sont mono-personne. Vous comprenez la fragilité de l’emploi sur Montpellier. Il faut qu’on arrive, parallèlement au milieu universitaire qui, lui, est dans une strate sociale plus élevée, à valoriser ce que j’appelle « les métiers manuels », quels qu’ils soient. Il faut revaloriser ces métiers, ce qui permettra de faire tourner des entreprises qui cherchent de la main-d’œuvre qualifiée. J’ai donc eu l’idée de faire en sorte que tous ces centres de formations, ces CFA, on les intègre dans une enceinte universitaire. Il y a un avenir dans ces métiers. Le génie est partout, à condition d’aller le chercher. Aux États-Unis, celui qu’on appelle ici l’homme à tout faire, qui est considéré ici comme le dernier des derniers, là-bas il est fier de son job.

Je souhaiterais revenir sur un point que vous avez abordé : les logements étudiants. Il est vrai que beaucoup d’étudiants ont des difficultés à se loger, que ce soit en cité universitaire ou ailleurs. Avez-vous comme projet de construire de nouvelles cités universitaires ?

Actuellement, j’ai cru comprendre que ça allait plutôt mieux en matière de logement. Je ne peux pas vous répondre comme ça, s’il y a un besoin, on le fera. Ce qui est sûr, c’est que je ne veux pas que les étudiants de Montpellier dorment dans les voitures. Il faudra peut-être mettre des systèmes transitoires pour que quand les étudiants arrivent, ils puissent louer une piaule les 15 premiers jours, le temps de chercher où s’installer.

Vous parlez souvent de la sécurité dans la ville de Montpellier. Quels sont vos projets pour la renforcer ?

Je serai intransigeant sur la sécurité. Le Front national, c’est des enfants de chœur en sécurité à côté de moi. Tout commence par la sécurisation de la ville. Je doublerai la police municipale et je leur donnerai des responsabilités de collaboration avec la police nationale. Je mettrai la vidéo-surveillance dans les quartiers où il n’y en a pas. Dans les quartiers pavillonnaires, je mettrai en place le principe des « voisins vigilants », c’est très important. Parce que vous avez vu aujourd’hui, quand vous avez une femme rom qui traîne dans les quartiers, elle fauche de partout et les gens la voient et ils ne disent rien. On appelle un numéro, et on signale qu’il y a un truc bizarre dans le quartier. Je motoriserai les équipes dans le centre-ville parce que c’est pas avec des bagnoles de type « Starsky et Hutch » qu’ils peuvent poursuivre les délinquants. On sera intraitable sur la sécurité. Moi maire, je serai responsable de la sécurité. Quand on mettra en place un arrêté anti-mendicité, il sera respecté, et les mecs qui ne le respecteront pas dégageront. C’est pas pour autant que je n’aurai pas une attitude humaine vis-à-vis de ces gens-là, mais je ferai en sorte que la ville soit propre, qu’on puisse circuler librement. Moi, les saltimbanques, ça me plaît. Eux, ils ne sont pas gênants. Mais les gars avec les chiens qui menacent sans le vouloir, ça, ça n’a rien à faire en centre-ville. Je suis clair là-dessus. Si je suis élu maire, les Roms n’auront rien à faire à Montpellier.

Jacques Domergue

Selon les derniers sondages, Jacques Domergue perd des points sur Jean-Pierre Moure alors que Philippe Saurel continue de monter

Concernant les Roms de Montpellier, on vous a souvent entendu vous exprimer sur le sujet…

Oui, je me suis exprimé, j’ai vu que Saurel avait le même avis.

Quel est cet avis ?

Je vais répéter ce que j’ai dit sur les Roms. M. Florence a fait un article dans L’Indépendant que je vous conseille de lire, où il dit que les Roms constituent une nuisance. Ce qui veut dire que dans un quartier, quand vous avez des Roms, vous avez le bordel dans le quartier. Les gens n’en peuvent plus, ils risquent de voter Front national alors que ce sont des gens de gauche. Les Roms, ils n’ont rien à faire chez nous, je suis désolé. J’ai entendu qu’il y avait 400 000 Roms en France, je sais pas si vous voyez… Moi, je ne veux pas que Montpellier donne un signal favorable pour les Roms.

Selon vous, il y en a combien à Montpellier ?

On parle d’un millier.

Si vous êtes élu maire, le millier de Roms de Montpellier devra s’en aller ?

Si je suis élu maire, les Roms n’auront rien à faire à Montpellier. Sauf ceux qui seront intégrés car ils auront un boulot. La majorité ne parle pas français, vous avez vu l’affaire Leonarda qui a été démonstrative. Mais ce n’est pas les Roms en particulier, c’est toutes celles et ceux qui ne respectent pas les règles. Je ne fais pas un cas particulier pour eux. Il s’avère aujourd’hui que le nombre de délits augmente vertigineusement en raison des Roms. C’est leur métier. Vous avez vu à Paris, à la hache ils ont attaqué la bijouterie. Heureusement, les flics les ont chopés en flagrant délit. J’ai des médecins roumains dans mon hôpital, ils me disent « mais chez nous ils font pas ça, ils marchent droit ». Je ne vois pas pourquoi en France ils se plieraient pas aux règles du pays. Je suis contre le camp de Roms, je confirme ce que Florance a dit, c’est une nuisance grave pour les quartiers. En plus, c’est discriminatoire parce que dans la loi française, on n’a pas le droit de favoriser une ethnie. Normalement, il n’y a que les gens du voyage qui ont le droit d’avoir un camp, les gitans, parce que c’est particulier. En dehors de ça, on n’a pas le droit. Ils croient que parce qu’ils vont héberger 20 familles alors qu’il y en a 250 dans Montpellier, vous croyez qu’on va régler le problème comme ça ? En dépensant 2 millions d’euros, c’est-à-dire 100 000 euros par famille, alors que vous avez des gens qui souffrent, qui travaillent, qui ont du mal à se loger à Montpellier. Et en plus, cerise sur le gâteau, ils ne veulent pas nous dire où ils vont les mettre. Je suis intraitable sur les Roms.

Nous approchons de la fin de cet entretien. Si vous êtes élu maire, garderez-vous votre poste au Val d’Aurelle ?

Je suis en disponibilité de mon métier pendant 4 mois, donc quoi qu’il arrive je reprendrai mon poste le 31 mars. Et si je suis élu, j’organiserai ma succession. On ne peut pas tout faire.

Une dernière question : cette grosse affiche que peuvent apercevoir tous les passants sur la place de la Comédie…

Elle vous plaît ?

C’est surtout qu’elle attire l’œil. Pourquoi l’avoir mise ici ?

Lorsqu’on a commencé la campagne, on nous disait « on entend rien, on vous voit pas ». Quand il y a eu ça, on entendait un peu moins « on vous voit pas ». Et depuis le sondage (ndlr : celui où l’hypothèse du duo Saurel-Domergue provoquerait une défaite du camp socialiste), on nous dit « on ne voit que vous, y’a que vous qui êtes sur le terrain, y’a que vous qui faites campagne ». C’est le début de la victoire, cette affiche.

 

domergue

“C’est le début de la victoire, cette affiche” déclarait Jacques Domergue en fin d’entretien (Dessin de Juliette Hurault)

Entretien réalisé le 15 janvier 2014 par Wally Bordas

(Crédit photo de Une : © L’Express)

Tweet
Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
TagsAnne BrissaudcampagnecandidatCFEélectionsétudiantsFrance JametJacques DomergueJean-Pierre MoureMontpelliermunicipalesparc MontcalmPhilippe Saurelplan campuspolitiqueromssécuritésliderUDIUMP
Wally Bordas

Wally Bordas

Co-fondateur du journal en ligne Le Nouveau Montpellier. Journaliste et ancien étudiant montpelliérain.

À lire Du même auteur

  • Rugby

    Racing Metro-MHR (17-12) : Montpellier tombe à Colombes

    1 décembre 2013
    Par Valentin Vié
  • Open
    Open Sud de France

    Patrice Dominguez : « Bon espoir que l’Open reste à Montpellier »

    7 février 2015
    Par Théo Combes
  • catch
    Sport

    Catch Connexion, une école de catch à Montpellier

    7 mai 2014
    Par Grégoire Nartz
  • Culture

    Concert Scherzo Amadeus par Philippe Cassard : un succès complet

    15 décembre 2013
    Par Clara Mure
  • Culture

    Festival Katrinesk : de l’art alternatif, en veux-tu en voilà !

    23 avril 2014
    Par Johane Gély
  • Société

    L’antiracisme va-t-il nous faire marcher longtemps ?

    7 janvier 2014
    Par Dounia Soussane
Connexion...

Profil annuler

Inscrivez-vous avec Twitter Inscrivez-vous avec Facebook
ou

Non publié

Nouvelles intéressantes

  • Une liste de course étudiante. enquête
    Environnement

    Une enquête Mont’Panier pour mieux manger à Montpellier

  • FootballSociétéSport

    Montpellier, voyage au pays du foot à 7

  • Culture

    Festival IN VITRO : L’amour allégorique

Nos valeurs

logo

LNM est une association qui a pour but de favoriser l'insertion professionnelle et de mener des actions d'éducation aux médias. L'association se veut être un espace d’expression et de liberté pour les jeunes. Innovant, participatif et ouvert à tous, le lecteur devient acteur de l’information.

Événementiels, ateliers d’écriture, et reportages, nous stimulons la créativité dans une ambiance authentique et de proximité.

A propos de nous

  • 0613873542
  • contact@lenouveaumontpellier.fr

    Remerciements

    Nous remercions les KissBankers. Grâce à eux, ce site a pu voir le jour. Merci aussi à tous les contributeurs qui font vivre Le Nouveau Montpellier depuis le début. Merci à ceux qui nous suivent depuis longtemps, et aux nouveaux lecteurs qui nous découvrent.

    On espère que vous prenez du plaisir à nous lire.

    Nous suivre

    • Le Nouveau Montpellier
    • Espace contributeur
    • Mentions légales
    • Mon compte
    etiseo