Les 5 ans festifs de la Chocolaterie
Le 12 février dernier, c’était l’anniversaire du théâtre de la Chocolaterie. Pour l’occasion, il y a eu une petite fête sur place. Une fête conviviale, à leur image. Le Nouveau Montpellier en a profité pour rencontrer les membres de cette aventure qui dure.
Le théâtre de la Chocolaterie porte ce nom car il y a un peu plus de cinq ans, quand l’envie de se lancer s’est fait ressentir, le premier lieu envisagé était une ancienne chocolaterie dans le quartier des Arceaux. L’idée a été gardée pour le nom, mais pas le lieu. C’est ainsi que cinq ans plus tard, nous avons à Montpellier un théâtre au nom gourmand. Une petite histoire qui est racontée fréquemment si l’on en croit les rires, face à la question, de Céline Cara et Kévin Bourges, deux comédiens de la compagnie Teachoc rattachée au théâtre.
Une vraie fête d’anniversaire
Lors de la soirée d’anniversaire, il y avait comme une ambiance de fête de quartier. Christian Fabrice, le directeur du théâtre, a accueilli tout le monde avec un sourire et une petite blague pour mettre à l’aise. Il n’a pas hésité à annoncer les nouveaux venus de sa voix qui porte : « Et voilà des journalistes du Nouveau Montpellier ! » Histoire de présenter tout le monde… Christian n’a pas la langue dans sa poche et son franc-parler met de suite à l’aise les arrivants : « Je vous sers un pastis ? On peut faire un kir si vous voulez ! » Très rapidement, tout le monde se tutoie et les discussions s’entrecroisent. Convivial, nous vous disions. Et c’est ce qu’il souhaitait mettre en place en ouvrant ce théâtre en 2010.
À Montpellier, il y a plusieurs petits théâtres privés qui essaient de proposer une programmation qui permet aux comédiens de se régaler. Et certains étaient présents ce soir-là. Cela ressemble un peu à une grande famille, les blagues fusent entre un toast et une tranche de saucisson coupée. Des voisins apportent un gâteau avec des bougies, que Christian Fabrice souffle avec enthousiasme avec, en fond, les chants de l’assistance.
Faire vivre un théâtre privé
Quand on évoque les difficultés financières rencontrées par le théâtre il y a quelque temps, les visages se font plus graves. « Les théâtres privés n’ont pas de subventions, on fait uniquement avec les spectacles. » Parfois, ce n’est pas suffisant. Ils avaient même dû faire appel à un système de financement participatif pour payer des mois de loyer. Emilie, la chargée de communication, souligne la difficulté de faire venir du monde dans un théâtre à l’écart du centre-ville, dans une zone assez industrielle.
Un peu à l’écart, effectivement. Difficile de faire venir les habitants du centre-ville. Pourtant, il se passe toutes les semaines beaucoup de choses dans ce théâtre. Entre les pièces maison comme Coulisses or not coulisses ou Ils déménagent et de l’impro avec en même temps plusieurs troupes sur scène, il y a de quoi faire avant d’aller boire un petit verre avec la troupe à la fin de la représentation. En fin de compte, un théâtre davantage fait pour s’éclater et partager avec le public que pour faire de l’argent.
Infos pratiques :
Facebook : Théâtre la Chocolaterie
203 rue de l’industrie, Montpellier (ligne 4 arrêt Restanque)
(Crédit photo de Une : © Eric De Hullessen)