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Politique
Home›Politique›Les enjeux des présidentielles dans les quartiers populaires

Les enjeux des présidentielles dans les quartiers populaires

Par Mathis Cugniere
21 avril 2017
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Montpellier, vue sur les Hauts-De-Massane, un des quartiers populaires de la ville. (Crédit photo : © Mapio.net)

Montpellier, vue sur les Hauts-De-Massane. (Crédit photo : © Mapio.net)

Dans quelques jours le peuple français va devoir se prononcer sur son avenir. Tout semble possible, encore plus particulièrement dans le contexte national actuel illustré par le chômage, le terrorisme et l’exclusion sociale. On peut également citer la défiance croissante qui s’installe partout dans le monde envers les sondages, accentuée par l’élection de Donald Trump aux Etats Unis, la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne ainsi que les primaires françaises de novembre et janvier derniers. Et si la clé de ces élections présidentielles se trouvait dans les quartiers populaires, trop souvent marginalisés par la sphère médiatique ? 

Après Nicolas Sarkozy et François Hollande, les français peuvent-ils refaire confiance à un homme politique ? Après les scandales de François Fillon, l’éclatement du Parti Socialiste, la percée de Jean-Luc Melenchon et les doutes de Marine Le Pen, sans compter sur les sorties remarquées des outsiders Philippe Poutou, François Asselineau et Nicolas Dupont-Aignan, tout reste ouvert dans ces élections. Et si cela coïncidait avec le réveil de certaines couches sociales trop souvent oubliées ? Si pour la majorité des français, le « ras le bol » national envers la classe politique a atteint son apogée avec le quinquennat de François Hollande, pour les quartiers populaires, c’était le cas bien avant. Déjà en 1983, la marche pour l’égalité et contre le racisme dénonçait les violences morales et physiques de la police ainsi que les difficultés du quotidien pour les jeunes de quartiers se sentant persécutés à cause de leur couleur de peau. La « Marche des Beurs » avait connu un retentissement grandissant dans la classe politique et médiatique mais n’avait, malheureusement, pas abouti sur une meilleure prise en charge des quartiers populaires.

Les maux d’une population marginalisée

Depuis, presque 35 ans après, pas d’évolution : de la pauvreté, de la délinquance, des morts, des vies brisées, des bavures policières, des propos d’acteurs politiques à la limite de l’appel à la haine qui ne cessent d’augmenter, regroupés dans un climat où le chômage atteint 26,7% dans ces quartiers (selon le rapport de l’Observatoire national de la politique de la ville de 2015). On peut citer des villes comme Vénissieux, Vaulx-en-Velin, Clichy Sous Bois, Aulnay Sous Bois, Evry, qui ont toutes implosées à un moment. Mais on peut aussi citer des noms comme Aziz Bouguessa, Thomas Claudio, Zyed Benna, Bouna Traoré, Adama Traoré, tous décédés à cause du laxisme, direct ou indirect, de la classe politique envers les « cités ». Bien qu’il ne faille pas voir les choses d’un côté manichéen, le monde n’est pas tout blanc ou tout noir et finalement, ce sont les acteurs politiques locaux, habitants, associations, policiers, personnels de services de l’Etat, de la CAF, de la maison pour tous, qui en subissent l’amère expérience au quotidien. Pendant ce temps-là, les responsables politiques nationaux continuent, eux, au mieux, de pratiquer la même politique sans résultats depuis 35 ans ou, au pire, de laisser ces populations dans leur fatalité sociale. Dans les deux cas, les fameuses « valeurs de la République » sont meurtries.

Une élection sous le signe de l'indécision.

Une élection sous le signe de l’indécision. © DR

La population des quartiers populaires représente 4,8 Millions de personnes soit un peu plus de 7% de la population nationale. À Montpellier, ce sont près de 35 000 personnes qui vivent dans ces quartiers. Depuis 2012, sous l’impulsion du Ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls, de nombreux quartiers à travers la France sont passés en Zones de Sécurité Prioritaire (ZSP). La Mosson, la zone Petit-Bard/Pergola/Cevennes et Haut de Massane en faisaient notamment parties. Censé apporter plus d’aides économiques et sociales, le passage de ces quartiers en ZSP n’a rien amélioré aux conditions des habitants, si ce n’est créer encore plus d’inégalités et renforcer l’incompréhension vis-à-vis de la classe politique. Pourtant ancrés à gauche, les quartiers populaires, notamment ceux de Montpellier, ne sortent pas indemnes du quinquennat de François Hollande. Bien au contraire, on recense actuellement près de 40% des habitants des quartiers populaires vivant sous le seuil de pauvreté (soit trois fois plus que le reste de la population) alors qu’ils étaient 36,5% en 2011 et 30% en 2006.

Les projets de renouvellement urbain, notamment ceux de la Mosson et des Cevennes, signés par la mairie en décembre dernier, ne sont pas gages de réussite. Transformer l’aspect d’un quartier ne fait pas disparaître la misère, ça ne fait que la cacher. On peut ajouter à cela le niveau de défiance de plus en plus élevé envers les élus locaux, nationaux ou plus généralement envers les services de l’Etat dont l’exemple le plus récurrent est la Police, qui créent aujourd’hui des problèmes majeurs insolvables sans un changement profond de la société vis-à-vis des quartiers populaires et de ses citoyens. En effet, comme le montre une étude de 2009 du CNRS et Open Society Justice Initiative, le contrôle au « faciès » est devenu monnaie courante : un individu perçu comme « noir » a six fois plus de chances de se faire contrôler qu’un individu perçu comme « blanc », huit fois plus pour un individu perçu comme « arabe ».

Les abandonnés de la Nation

Pour la première fois, un candidat « anti-système », ou du moins qui se proclame en tant que tel, a de grandes chances de remporter le scrutin le plus important de notre pays. La perte de confiance envers les partis politiques majeurs et les leaders d’opinions poussent les citoyens à se demander pour qui réellement voter. Là où on avait un sentiment d’appartenance à un parti ou à une idéologie, la personnalisation de la classe politique qui pousse les français à voter pour une personne et non un programme atteint aujourd’hui son apogée. Historiquement, à Montpellier et ailleurs en France, les quartiers populaires sont le fief d’alliances entre communistes et socialistes, censées partager des valeurs humanistes et progressistes. Si des villes de proches banlieues ont du mal à se développer car elles sont laissées de côté, vues comme de vulgaires nids à ghettos comme c’est le cas aux alentours des plus grandes villes de France, la situation n’est pas mieux dans les quartiers défavorisés au sein des grandes villes et métropoles. Les projets sociaux, économiques ou culturels des grandes villes, très peu présents directement dans les quartiers, sont plutôt rattachés aux quartiers les plus aisés ou à ceux en voie de développement, créant alors un énorme décalage social entre les quartiers populaires et le reste de la ville. Une véritable frontière imaginaire. Ils habitent la même ville mais n’ont pas le même poids politique. Un problème de fond qui se répète depuis des années et qui devient aujourd’hui nécessaire de régler.

 J’irai voter, mais à quoi bon ? 

L’abandon, voilà le sentiment qui prime lorsque l’on interroge les citoyens de la Mosson, du moins, les quelques-uns qui ont bien voulu nous répondre. Sans s’éterniser, ces habitants dénoncent le fait que les quartiers de Montpellier, au même titre que d’autres en France, sont mis de côté par les responsables politiques et par la sphère médiatique. « On vous voit que pendant les élections » nous dit très furtivement un homme, dans sa voiture, arrêté à un feu rouge. A-t-il réellement tort ? Pas tellement, les traitements politiques et médiatiques des quartiers populaires sont intimement liés. La classe politique « s’occupe » des quartiers (dans le bon et le mauvais sens du terme) seulement lorsque la sphère médiatique met en lumière les problèmes qui existent dans ces zones. Tony est l’un des rares habitants de la Mosson à nous avoir répondu clairement sur ses intentions de vote. Alors qu’il va voter pour la première fois, le jeune montpelliérain est déjà déçu de la classe politique : « J’ai 19 ans et j’en ai déjà marre, qu’est-ce que ce sera dans 20 ou 30 ans ? ». Pour lui le soucis majeur vient de la différence de niveau de vie entre cette classe politique et les quartiers : « Les mecs s’achètent des costards à des sommes incroyables, et nous pendant ce temps-là on galère pour, ne serait-ce que bien vivre » avant de s’interroger : « J’irai voter, mais à quoi bon ? ». Le seul candidat qui retient l’intérêt de Tony est le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon même si « c’est un politicien comme les autres, avec ses promesses, faut se méfier de tout le monde ».

 Quand on dit que les habitants de quartiers populaires sont complètement dépolitisés, et bien ce n’est pas vrai. 

La caravane de Jean-Luc Mélenchon, qui fait le tour de la France, et notamment des quartiers sensibles, s’était justement arrêté à la Paillade, ce jeudi 13 avril, pour inciter les habitants à rejoindre le mouvement de la France Insoumise. On a pu y rencontrer de jeunes militants, comme Raphaël, venant de région parisienne et qui fait partie de l’une de ces huit caravanes du mouvement qui sillonnent la France. Il nous explique pourquoi c’est important pour lui de venir dans ces quartiers populaires : « On sait que ces quartiers sont abandonnés politiquement, donc les gens ne votent pas. C’est important de montrer qu’on est tous pareils, qu’on essaye de rassembler tout le Peuple ».

 

L'itinéraire des caravanes de la France Insoumise qui passait par la Paillade jeudi dernier.

L’itinéraire des caravanes de la France Insoumise qui passait par la Paillade jeudi dernier.

Mais pourquoi Jean-Luc Mélenchon réussirait là où le Parti Socialiste peine depuis des décennies ? « Sans faire de Mélenchon une icône », le jeune militant nous parle du degré de politisation de ces quartiers, trop souvent sous-estimé et qui pourrait faire pencher la balance en faveur du candidat de la France Insoumise ce dimanche : « Il réussit à mobiliser les quartiers populaires, on a eu de grosses surprises, les gens sont plus politisés qu’on ne le croit, ils s’intéressent vraiment à la politique, il y’a beaucoup de soutiens, de mots gentils ou de sourires lorsqu’on leur évoque Jean-Luc Mélenchon. Il parle avec son cœur et en toute honnêteté, c’est pour ça que le message passe. Quand on dit que les habitants de quartiers populaires sont complètement dépolitisés, et bien ce n’est pas vrai, il y’a un réveil, ça commence vraiment à bouger. »

Emmanuel Macron en déplacement à la Paillade en octobre dernier accompagné par le Maire de Montpellier, Philippe Saurel. (Crédit photo : AFP/Pascal Guyot)

Emmanuel Macron en déplacement à la Paillade en octobre dernier, accompagné par le Maire de Montpellier, Philippe Saurel. (Crédit photo : AFP/Pascal Guyot)

Pourtant en dehors des campagnes électorales, peu de partis politiques se déplacent dans les quartiers populaires. En atteste, les manifestations ou prises de paroles ayant lieu dans les quartiers populaires de notre ville. On retrouve souvent les partis d’extrême-gauche, avec en tête le NPA, souvent présents comme par exemple il y’a un peu plus d’un mois lors d’un rassemblement en soutien à Théo et Adama Traoré à Saint Paul. Autre parti de plus en plus présent dans les quartiers, l’UPR de François Asselineau, qui gagne de la sympathie auprès des habitants grâce à un discours en faveur de la cause des quartiers et qui rompt totalement avec celui des technocrates de gauche et de droite qui gouvernent depuis plus de 30 ans. Peut-on douter de leur honnêteté ? Ce n’est pas à nous d’en juger. Reste que, les autres partis ne viennent constater la précarité grandissante, la discrimination ethnique, religieuse, sociale, économique, que lorsqu’un intérêt politique y est présent. Cela pousse les habitants à ne plus se sentir concerné par la politique en favorisant l’abstention et en accentuant la défiance envers toute organisation politique.

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