Une nocturne étudiante sous influence corporelle
Pour la 11ème année consécutive, le musée Fabre de Montpellier a accueilli le 1er Février 2018 la nocturne étudiante « François-Xavier n’est pas couché ». Une édition sur le thème du « langage du corps » qui a ouvert ses portes au public de 20h à 00h.
C’est devenu au fil des années l’un des événements incontournables du musée Fabre. Fort de son succès, la nocturne rassemble toute une foule autour de l’Art. Au programme de la soirée, une multitude d’animations dispensées par les étudiants de diverses universités au profit du public. Cette année, plusieurs nouveautés sont venues actualiser ce nouvel opus de « François-Xavier n’est pas couché ».
Des étudiants impliqués pour transmettre
Pour cette 11ème édition, les étudiants de l’institut de masso-kinésithérapie ont rejoint l’organisation de la nocturne étudiante. En accord avec le thème de la soirée (le langage du corps), ils ont offert quatre animations pour illustrer le métier de kinésithérapeute. Parmi celles-ci, des ateliers de massage thérapeutique ou encore du body-painting ont été mis à l’honneur. L’objectif était d’avoir une « interaction avec les gens », et ainsi « les faire participer et leur faire découvrir les différentes ossatures du corps » révèle Mélanie, étudiante à l’école de kinésithérapie.
Une autre animation a fait son apparition afin de permettre aux participants de « tisser des liens » entre eux, l’atelier Mythique/Meetic, inventé par les étudiants en Mise à Niveau en Art Appliqué de l’ESMA. Le concept était de former des binômes d’inconnus dans un jeu de piste. Ainsi, une personne disposant du plan du musée devait en guider une autre à l’aide d’une oreillette car située dans une autre pièce, afin de trouver l’emplacement d’une œuvre. La particularité, c’est « qu’il n’y a pas besoin d’avoir une culture artistique pour connaître les tableaux, les comprendre et essayer de les décrire » explique Robin, étudiant de l’ESMA. Un exercice qui à l’image du site de rencontre Meetic, a permis de créer des liens et de voir les intervenants repartir avec de nouvelles connaissances.
Inventive, mais en même temps conservatrice, la nocturne a tenu à garder quelques attractions références. C’est le cas de l’atelier senteur, délivré par les étudiants du Master ICAP de l’université de Montpellier, qui offrait la découverte de différentes odeurs émanant des œuvres. Mais encore, c’était l’occasion d’assister aux nombreuses réinterprétations des tableaux emblématiques du musée Fabre, délivrées par les étudiants de l’e-artsup.
#Montpellier représentation de #danse baroque par les #etudiants du N.I.D Ballet juniors de @epsepro au @museefabre pic.twitter.com/bH9EfnQWvE
— LeNouveauMontpellier (@LeNouveauMtp) 1 février 2018
Riche en diversité, la nocturne étudiante s’est distinguée comme un véritable théâtre d’expression artistique. Les élèves du Conservatoire et les étudiants du N.I.D Ballet Junior d’EPSEDANSE ont pu exprimer leur talent autour de plusieurs représentations de danse baroque et contemporaine. Ainsi, une vingtaine de danseurs ont été répartis dans trois salles différentes et performaient simultanément. Un fort engouement démontré par ces protagonistes, avec une envie de « transmette et de partager » relate Didier Barbe, professeur et chorégraphe à l’école d’EPSEDANSE de Montpellier.
Un message à destination des étudiants
Cette nocturne étudiante s’est légèrement essoufflée en termes d’affluence cette année en enregistrant un total de 2000 étudiants. Lors de l’édition précédente, l’événement a pu bénéficier de la communication faite autour du 10ème anniversaire du Musée Fabre, rassemblant ainsi 3000 personnes. Une baisse d’audience qui n’entache en rien le succès de la soirée car cela a facilité la gestion de la foule et surtout la sécurité des œuvres, rassure Marion Boutellier, coordinatrice de l’événement.
Un succès qui réside néanmoins dans les valeurs que prône la nocturne, c’est-à-dire, mettre en évidence la présence du musée aux yeux des étudiants de Montpellier et les sensibiliser à l’Art. « Peu importe d’où vous venez, ce que vous étudiez, vous pouvez dire quelque chose devant l’œuvre » exprime-t-elle. Ainsi, le plus important est d’initier la jeunesse à cet univers et d’y créer une perspective d’ouverture. « Ce n’est pas parce que tu n’étudies pas les Beaux-Arts que tu n’as rien à faire dans un musée » rétorque-t-elle. Une philosophie qui n’a pas échappé aux étudiants de l’institut de formation en masso-kinésithérapie de Montpellier qui ont mis toutes leurs compétences au service de l’art.
Pour le prochaine édition, la nocturne étudiante est dans l’optique de proposer de nouveaux thèmes afin de renouveler le public participants. L’objectif est de « cibler des étudiants qui n’ont jamais participé » affirme Marion Bouteiller. L’organisation souhaite intégrer d’autres facultés, notamment de « médecine » ou « droit » afin d’enrichir le casting et de proposer de nouvelles animations.