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Société
Home›Société›Implantation de Google à Montpellier : l’autre vision des acteurs du numérique

Implantation de Google à Montpellier : l’autre vision des acteurs du numérique

Par Simon BOTTEAU
17 mars 2019
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Conférence google Felix Treguer

Conférence sur Google par Félix Tréguer parmi les fondateurs de la Quadrature du Net à la Carmagnole. CP : Simon Botteau

Jeudi 14 mars 2019 se déroulait un événement spécial à la Carmagnole, autour des enjeux des géants du numérique alias les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazone et Microsoft). Dans ce nouveau lieu alternatif installé dans le quartier de Figuerolles, Felix Tréguer, l’un des fondateurs de la Quadrature du Net donnait une conférence. En ligne de mire, Google et le concept de « startup nation ». Il dresse un constat alarmant sur l’état du numérique et des enjeux de l’implantation locale de la multinationale. Retour sur ce qu’il s’est dit lors de cette conférence.

L’événement commence doucement dans une ambiance conviviale autour du bar. Boissons et apéritif à disposition des visiteurs, il suffit d’adhérer à l’association à vie pour 2€ afin de pouvoir profiter du bar. Le principe : « louer des salles de réunions pour les structures alternatives qui ont du mal à trouver des salles. On organise des événements et notamment des conférences comme celle du jour » évoque Jean-Paul Maucotel, l’un des animateurs et membre de l’association la Carmagnole. Un lieu alternatif tout neuf, puisque l’activité a commencé depuis le mois de mars 2018.

Bar Carmagnole

Le bar de la Carmagnole. CP : Simon Botteau

À 20h, commencent la discussion et le débat avec les présentations de quelques structures locales alternatives, qui interviennent pour exposer leurs activités, en rapport avec le thème de la conférence « La Quadrature du Net VS GAFAM ». Petite mise en bouche avec l’association le BIB et le lieu La Tendresse qui donnent une définition du mot Hacker « c’est apprendre comment fonctionne le système, l’étudier et en détourner le sens ».

Viennent ensuite les représentants du logiciel libre, Myriam Criquet et Pascal Arnoux de l’association Montpel’libre, qui sont très actifs et régulièrement présents sur le terrain du numérique par leurs actions, à la CCI, à l’Université ou autour de divers ateliers. Ils définissent le Logiciel Libre comme étant un programme informatique développé pour conférer à l’utilisateur, via des contrats appelés licences libres, 4 libertés qui s’ajoutent et lui garantissent un pouvoir d’utilisation très fort : liberté d’usage, liberté d’accès au code, liberté de copier et liberté de distribuer.

Enfin, l’association d’utilité publique, I-boycott, présente ses projets et actions locales. Marie et Delphine, les représentantes de l’antenne locale montpelliéraine, expliquent le fonctionnement de la plateforme d’I-boycott, utilisée par 200 000 personnes, dont l’objectif est de nouer un rapport plus riche et plus responsable entre les consommateurs et les entreprises. : « nous sommes un véritable caillou dans la chaussure pour certaines grandes entreprises comme l’affaire avec Petit navire. Nous prônons une consommation alternative et nous discutons directement avec les entreprises pour faire cesser certaines activités. »

#Montpellier Début de la soirée débat autour des #GAFAM qui se déroule à la @CarmagnoleLa ! Le thème : @laquadrature vs GAFAM pic.twitter.com/3qKM8J3WdC

— LeNouveauMontpellier (@LeNouveauMtp) 14 mars 2019

Une collaboration de Google avec les États qui inquiète

Felix Tréguer est l’invité du jour. Il est l’un des fondateurs du collectif La Quadrature Du Net, qui défend les libertés fondamentales dans l’environnement numérique. Il commence sa conférence en présentant brièvement son intervention sur les GAFAM, en se concentrant exclusivement sur le moteur de recherche le plus utilisé dans le monde : Google. « Les médias ont tendance à oublier le M (Microsoft) de GAFA. Peut être parce que tout le monde l’utilise et que ça gène. »

Depuis la loi renseignement de 2015, la surveillance a de beaux jours devant elle… 

Après une présentation du chiffre d’affaire colossal de Google à hauteur de 90 milliards d’€, pour 74 000 salariés dans le monde, vient très rapidement le sujet polémique des impôts et de l’évasion fiscale. Le modèle économique du géant du numérique est décrypté à la loupe par Felix. Il donne les chiffres des recettes publicitaire s’élevant, d’après lui, à 86% du chiffre d’affaire. Ce modèle est qualifié par l’intervenant venu de Paris comme un « capitalisme de surveillance » qui fait froid dans le dos. Un véritable « champion de l’évasion fiscale, pendant que l’on supprime les subventions aux associations de médiation numérique ».

CA Google

Les chiffres de Google. CP : Simon Botteau

« Depuis la loi renseignement de 2015, la surveillance a de beaux jours devant elle… » explique Félix en exposant un graphique montrant la hausse des interventions de l’État dans la censure avec une « volonté d’élargir le panel des profils de terroristes sur le territoire », à l’image des assignations à résidence de certains militants écologique après les attentats du 13 novembre 2015. « On va même vers une automatisation de la censure. Aujourd’hui, bloquer un péage ça peut être considéré comme une forme de terrorisme. Ce qui est en train de se mettre en place est très grave… Et on n’a très peu de relais médiatique » déclare le conférencier.

Ce qui inquiète, c’est surtout « le manque de transparence sur ce que l’on considère comme des contenus de nature terroriste ou d’apologie du terrorisme. Cela ouvre la porte à la censure légitime et qui rompt avec toute forme de garantie de la liberté d’expression. Cela affaibli les ressorts démocratiques de nos régimes politiques. » C’est ce que démontre le graphique, avec une forte hausse des interventions du pouvoir exécutif sur les contenus, et une baisse des interventions du pouvoir judiciaire.

Tableau Censure Etat en France

Le Tableau présenté par Félix Tréguer “Google et la censure d’Etat en France”. CP : Simon Botteau

La startup nation dans le viseur ?

Pour Felix Tréguer, cette idée de « startup nation » est clairement un projet politique fallacieux. Il cite pour exemple la récente implantation de Google à l’ancien Hôtel de Ville de Montpellier, devenu récemment une antenne de la FrenchTech. Le public interagit avec l’intervenant en rebondissant sur cette réflexion : « il faut travailler sur les solutions pour changer la donne. On ne peut pas rester sur un point de vue uniquement critique sur ce problème. »  Certains évoquent un argument comme solution, celui de la consommation : « on a le pouvoir de ne pas acheter. Le pouvoir d’achat c’est celui de refuser de consommer ».

Google-impots-Iboycott

“Quand c’est gratuit, c’est toi le produit !” par l’association I-Boycott. CP : Simon Botteau

Après la diffusion d’un documentaire sur l’implantation d’un siège de Google en Allemagne, montrant des exemples de luttes au niveau local, des Anarchistes très vindicatifs ont perturbé l’implantation de Google dans la ville de Berlin. À force, le projet est avorté : « je ne soutiens pas forcément ces actes illégaux qu’on vient de voir sur la vidéo… Si j’avais su, je n’aurais sans doute pas diffusé cette vidéo-là » commente le conférencier.

Les acteurs dans le logiciel libre ont péché par orgueil, en pensant qu’ils allaient contourner facilement le système s’il y avait de la censure

Mais tout n’est pas tout rose du côté des logiciels libres. D’après le fondateur de La Quadrature du Net, « les acteurs dans le logiciel libre ont péché par orgueil, en pensant qu’ils allaient contourner facilement le système s’il y avait de la censure » avant d’ajouter que « globalement nous sommes en train de perdre la guerre. Je continue à me battre. L’histoire est imprévisible et pleine de surprises ». Sans doute un petit clin d’œil aux mouvements des Gilets Jaunes.

Logiciel libre vs logiciel privé : l’implantation de Google à Montpellier fait débat

Beaucoup de personnes se posent la question. Si l’argument de la création d’emplois et l’insertion professionnelle des ateliers Google à Montpellier est légitime, les acteurs alternatifs du numérique relativisent. « On a déjà rencontré les acteurs de Google. On leur a dit que les ateliers d’inclusion numérique c’était une bonne chose. Nous ça fait 12 ans qu’on fait des actions sur le développement du numérique » indique Pascal Arnoux, président de l’association Montpel’Libre.

Cela permet à ces entreprises de soigner leur image, d’avoir une bonne réputation.

Pour Félix Tréguer, « c’est surtout des enjeux d’images. Cela permet à ces entreprises de soigner leur image, d’avoir une bonne réputation. Sous forme de proximité avec les utilisateurs ». Il ajoute à ces enjeux d’image des enjeux économiques « en s’insérant dans des milieux de l’innovation, les milieux des startups, et d’autant plus sur un niveau local. » Pour lui, la création de l’emploi n’est pas une finalité car « il y a énormément de manières pour créer de l’emploi. Toutes les formes ne sont pas bonnes à prendre » insiste-t-il. Propos que confirme Pascal Arnoux : « la municipalité pourrait créer elle-même des employés sur le numérique, des prestataires de services ou d’entreprises qui feraient le même boulot que Google. Pourquoi ils ne le font pas ? Là, Google va créer 8 emplois. »

Philippe Saurel Montpellier inauguration Atelier Google

Les enjeux locaux de l’implantation de Google à l’ancien Hôtel de Ville de Montpellier. Photo de l’inauguration des liens en présence du Président de la Métropole de Montpellier Philippe Saurel. CP : Simon Botteau.

Pour l’instant, l’association va observer, mais ce qui les inquiètent c’est surtout « les subventions qui partent pour ce type de projet. » Surtout dans un contexte d’austérité fort où les collectivités locales réduisent fortement les dépenses et les investissements. Une inquiétude appuyée par le fondateur de la Quadrature du Net : « on voit débarquer Google, donner des formations gratuites, mais ils font de l’évasion fiscale à gogo. Les élus locaux leur déroulent le tapis rouge, et à côté de ça, on supprime les contrats aidés. On substitue des entreprises comme Google à un travail citoyen qui permet de problématiser les enjeux dans un cadre démocratique et désintéressé. »

Quant à l’utilisation des outils développés par ces géants de l’informatique, Félix Tréguer précise qu’il y a eu de longs débats en interne au sein de La Quadrature du Net pour savoir « s’il fallait quand même utiliser Facebook que l’on juge comme néfaste pour la société, afin de toucher un maximum de personnes. » La règle : utiliser ces plateformes uniquement pour relayer du contenu qui existe déjà sur d’autres logiciels libres comme Mastodon. Aucune information et contenu exclusif ne sont publiés sur ces plateformes, « notre objectif est surtout de ne pas devenir dépendant de ces dernières ».

Il faut résister à ces tendances dystopiques. La technologie reste conditionnée par les rapports de pouvoir au sein desquelles elles se développent.

En ce qui concerne l’avenir, Pascal Arnoux est plus optimiste et insiste sur les petites batailles : « on va réussir à convaincre les gens avec le temps ». Pour Félix Tréguer, sur la globalité sa vision est très pessimiste même si  « une alliance de toutes les alternatives, dans tous les secteurs qui maîtrisent à fond le numérique » pourrait présager un avenir moins chaotique. « Il faut résister à ces tendances dystopiques. La technologie reste conditionnée par les rapports de pouvoir au sein desquelles elles se développent. Et nous vivons dans un monde de domination, avec des rapports de force. »

Il souligne aussi le rôle de l’intelligence artificielle comme étant un enjeu déterminant : « il est très compliqué d’établir une symétrie dans le développement de ces technologies qui sont extrêmement coûteuses. » La technologie de l’IA est très puissante et sera selon lui utilisée « pour des usages néfastes pour l’ensemble des citoyens selon qui la contrôle. Cela va plutôt servir les grandes structures économiques, qui pourront réduire les coûts ». L’analyse des data-données permet un calibrage très puissant des besoins des internautes et « permet de mieux cibler les publicités voir même d’anticiper leurs besoins. »

Dans une salle de convaincus, il manquait sans doute un point de vue divergent sur le sujet de ces outils numériques développés par des sociétés privées. On sait notamment que Google et Facebook -pour ne citer qu’eux- se font la guerre sur les algorithmes des contenus. Des nuances existent entre les intérêts et les enjeux de ces GAFAM qui n’ont pas fini de faire parler d’elles.

Vous pouvez suivre les prochains événements de la Carmagnoles sur leur site.

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Simon BOTTEAU

Simon BOTTEAU

Président Le Nouveau Média. Entrepreneur spécialiste de la communication et des médias. Passionné de musique et de sujets de société.

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