Humans of Montpellier : Alexandre Durand dit “Hista”
Je m’appelle Alexandre Durand, alias « Hista », c’est mon nom d’artiste. J’ai 34 ans, ça fait 15 ans que je peins et 7 ans que j’ai monté mon entreprise, Graffit One. Ça fait 20 ans que j’habite à Montpellier, avant j’habitais Paris. J’ai suivi mes parents qui ont acheté un commerce dans la région quand j’avais 15 ans. Eux sont repartis mais je suis resté. Donc je me sens plus montpelliérain que parisien.
Je suis peintre en bâtiment de base et j’ai fait une formation continue à l’AFPA de Béziers, en peintre en décors. Ça m’a servi pour me donner des indications pour les perspectives, les ombres et les lumières, mais après le reste c’est moi, c’est ma façon de travailler. Ça fait très longtemps que je dessine, depuis tout petit. C’est ma passion quoi.
J’ai commencé à dessiner avec les mangas, c’est ce qui m’a fait vraiment aimer le dessin. Le graffiti est aussi là. Ce qui me plait dans le graffiti c’est le côté partage avec les amis. Ensuite c’est la peinture, la création, les couleurs. La peinture ça amène quelque chose de plus, donner quelque chose de vivant dans le dessin. Le dessin c’est bien, après le graff c’est en grand, donc c’est encore mieux. Je le fait aussi pour le plaisir, avec des potes, dans des lieux désaffectés, pendant les week-ends. Cela fait maintenant 3 ans que je fais parti d’un crew, MPC.
Je m’inspire beaucoup d’un monde qui n’existe pas, de la galaxie, tout ce qui touche à la science-fiction et au fantastique.
À la patinoire Végapolis de Montpellier, j’ai fait une grosse fresque de 500m2 . Dernièrement, pour la gendarmerie nationale de l’Hérault, j’ai réalisé le portrait du colonel Arnaud Beltram, qui est mort à Carcassonne durant un attentat. J’ai aussi fait la journée de la femme, il y a 3 ans, sur la Comédie, pour une association. C’est beaucoup de pratique. Je travaille pour les particuliers et les professionnels. Il y a une différence entre particulier et professionnel.
Le particulier c’est son truc, son idée précise, mais certains n’ont pas d’idée du tout. Alors que les entreprises c’est plus facile parce que forcément c’est leur image, donc on arrive plus facilement à travailler avec eux et aussi sur de plus grosses surfaces. Ça c’est intéressant. Soit ils ont une idée précise, soit c’est moi qui propose. Selon leur identité visuelle j’arrive à leur proposer un thème ou autre.
Ce que j’aime dans Montpellier, c’est le soleil, la ville – Hista
Quand je me balade en ville je me sens bien. Après les gens sont un peu bizarres. A part ça franchement, il y a des gens super, tous les amis que j’ai sont super et je me sens bien à Montpellier. Je compte y rester, après, pour évoluer par rapport à mon travail, mon avenir n’est pas à Montpellier. Mais c’est une ville qui me plaît.
J’ai quasiment tout appris ici, quand j’ai commencé à peindre, c’était ici. Tu apprends avec les rencontres que tu fais, puis plus tu es haut dans le milieu plus tu rencontres des personnes de plus en plus fortes. Et du coup tu as une autre perception, tu évolues à chaque fois.