Humans of Montpellier n°53
Je m’appelle Rémy Kaniewski, alias Remkan, rappeur dans l’âme. J’ai 20 ans et je suis en licence de psychologie à Montpellier. Le rap est une véritable passion. Montpellier m’a aidé à l’assouvir de plus en plus. Je suis très récent dans cette ville, mais par rapport à Perpignan, où je suis né, Montpellier est tout ce dont un jeune peut rêver. L’imagination est bien plus que débordante ici. Récemment j’ai sorti mon premier clip “Ouais…” intégralement tourné à Montpellier avec Realseen, un ami en école de cinéma.
Le rap et Montpellier m’ont fait revivre
Je n’écoutais pas vraiment de rap étant gamin. Plus les années passaient et plus j’avais l’impression de m’enfermer, de me tirer vers le bas. Devenu accro à la beuh, j’ai éduqué mes trois petites soeurs avec ma mère et ma grand-mère. C’est un ami qui a commencé à écrire des textes. Il m’a proposé de l’aider. Cela a été une première délivrance, j’ai découvert qu’avec lui j’aimais écrire des raps. J’ai toujours fait ça pour le plaisir. Même sur ma chaîne YouTube, je n’ai pas monétisé mes vidéos. D’ailleurs, je travaille actuellement sur un nouveau son avec un clip qui devrait sortir en Mars !
C’est après le lycée, quand je suis arrivé à Montpellier, je me suis éloigné des mauvaises ondes qui me liaient à Perpignan. Je voulais devenir un homme neuf. J’ai vraiment mis le paquet sur le rap. J’ai commencé par sortir plusieurs sons et plusieurs clips très beaux et très lourds, dont “La Forme et la Force“, que j’ai fait avec RealSeen au montage. C’est sans doute le rap dont je suis le plus fier aujourd’hui, avec “Brise la glace” et “Ouais…”. J’en ai fait d’autres avec Freaky Joe et “Nuit Blanche” avec Darkon. Cette ville et le rap m’ont fait revivre. C’est simple, pour moi Montpellier, c’est la jeunesse, l’envie de profiter, la passion de vivre. L’ambiance vaut clairement le coup. On est souvent posé dans un coin tranquille, sans bruit. C’est un renouveau par rapport à Perpignan.
C’est Darkon qui m’a fait découvrir la ville et ses putains de soirées. Celles de Montpellier sont les meilleures. L’Antirouille, le Rockstore…. Dans mes clips, on peut très souvent voir les lieux emblématiques de Montpellier, comme le toit du Corum, la Comédie, Antigone et les rives du Lez… Je suis très perfectionniste, et ces endroits de la ville sont magiques. Montpellier, c’est comme Paris. En plus petit et avec une meilleure mentalité.
Côté musique, j’aime le mélange rap trap et rap conscient
Si j’ai voulu aller en licence de psychologie à Paul Valéry, c’est parce que je suis très altruiste. J’aime aider les gens. Et ça m’aide dans l’écriture de mes sons. J’aime le mélange que l’on peut faire entre un rap trap et un rap conscient. Entre une instru lourde et des paroles intelligentes. Mais j’aime bien varier, ne pas m’enfermer dans un seul type. Cette diversité se ressent dans ce que j’ai sorti jusqu’à présent. Cependant, autant j’écris les textes moi-même, autant les instrus… elles sont toutes libres de droit sur Internet !
Je n’ai pas de rap de référence. Vu que je n’en écoutais pas vraiment étant petit, je n’ai pas eu de grande culture jusqu’à récemment. J’aime beaucoup la plume de Nekfeu et la Trap égotrip de Joke, qui vient lui aussi de Montpellier. Parmi les autres rappeurs, j’aime Sopico, Vald, Orelsan, Vin’s, YL, Tous Salopards, La smala, Biga Ranx… Chacun ont leur propre style et particularité. C’est ce qui rend le rap intéressant !
Aujourd’hui, Nekfeu, Orelsan et PLK sont une base musicale pour moi. Je veux prendre “San” d’Orelsan en exemple, c’est plus qu’un son, c’est une excellence. J’adore les émotions du début à la fin ! Le son retrace mon parcours de vie, fait ressortir ma nostalgie et décrit mon vécu, mes souffrances. Au niveau visuel, c’est PLK qui m’a le plus marqué. Avec les deux clips “Pas les mêmes” et “Du mal”. Ils sont très profonds et censés.